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■V-í I.XXX RAPPORT
m en t l ’a tten tio n , et il est à d é sirer q u ’elle soit publiée eu
en tie r.
Q u an t à la collection des cartes d o n t il a été question
p ré céd em m en t, elles o n t é té levées e t réd ig é e s , ainsi
q u 'o n l ’a déjà d it, d ’après les meilleures m éthodes, e t so n t
assujetties aux résultats d ’observations astronomiques susceptibles
de p ré c is io n , et aux lo n g itu d e s obtenues p a r des
m o n tre s marines d o n t les mouvemens o n t été observés
avec le plus g ra n d soin. Un examen a tte n tif des résultats
de ces observations, et la comparaison des latitudes e t lo n gitudes
des différens lieux placés p ré céd em m en t su r le
globe p a r d ’au tres n avigateurs , e t p a rticu liè rem en t p e n d
a n t la campagne du contre-amiral d ’E n tre ca ste au x ,
offrent l ’accord le plus satisfaisant. O n n e p e u t s ’empêch
e r de rem a rq u e r, à cet é g a rd , que tous les travaux des
campagnes où l ’on a fait usage des m o n tre s marines e t de
l’observation des distances d e la lune au soleil et aux
é to ile s , co n co u ren t à confirmer l ’excellence de ces deux
moyens de d é te rm in e r la lo n g itu d e . 11 n ’est pas ra re que
des positions fixées p a r des observateurs ou marins également
so ig n eu x , n e diffèrent pas e n tre elles de plus de
deux ou trois minutes de d eg ré ou même q u a tre minutes.
La g ran d e précision des tables astronomiques et celle
des instrumens p eu v en t donc faire re g a rd e r le p roblèm e
des lo ngitudes en m e f comme ré solu. 11 n ’y a que les
p ersonnes privées de la connaissance des moyens g én é ra lem
en t em p lo y é s, qui ch erch en t enco re la solution de
ce p ro b lèm e. 11 n ’a p p a rtie n t q u ’aux savans d u p rem ie r
o rd re d ’améliorer les méthodes connues e t p ra tiq u é e s,
en p e rfe c tio n n an t la th éo rie des mouvemens des corps
célestes. Les artistes les plus distingués p eu v en t égalem
ent y c o n trib u e r , en d o n n a n t un g ra n d d eg ré de
DE M. DE ROSSEL.. i.xxxi
précision aux instrumens qui so rte n t de leurs mains.
Je ne p a rle rai pas des dessins qui se ra p p o rte n t à l’his-
loirc n a lu rc lle ; ils o n t été vus et ju g és p a r d ’illusti-es
savans qui leu r o n t accordé leurs suffrages : je me conten
te ra i de d ire que le n om b re des planches est de cinq
cent v in g t-c in q , co n ten an t p rè s de q u a tre mille dessins.
Ainsi le n om b re de planches se ra p p o rta n t à la p a rtie
h istorique et à l’histoire n a tu re lle est de mille sept cent
< |uatre-vingt-onze, n om b re co n sid érab le , d ’après lequel
on p e u t ju g e r de l ’activité qui a ré g n é dans les trav a u x ,
tlu zèle et de l ’amour de la science d o n t é ta ien t animés
tous ceux qui y o n t coopéré.
Le ré c it de M. d ’U rv ille , lu dans une des séances de
l ’Académie, a fait co n n aître la ro u te q u ’il a suivie. Usera it
inutile, dans ce R a p p o rt, d ’e n tr e r dans les mêmes détails ;
il suffira d ’en ra p p e le r c ertaines circonstances p o u r m ettre
.sous les yeux l ’ensemble de ses o p é ra tio n s , e t d o n n e r une
idée n e tte et précise des services q u ’il a ren d u s à l ’h y d ro graphie.
Vous avez appris q u ’après le d é p a rt de l’Astrolabe du
p o rt de T o u lo n , M. d ’Urville a relâché à T én é riffe , à la
P ra y a , a vérifié et d é te rm in é la position de l’ile de la
Trinité située dans l ’océan A tlan tiq u e, ch erché in u tile m
en t l’ilc de Saxembourg qui n ’en doit pas ê tre très-
éloignée ; q u ’il a visité le p o r t du R o i-G eo rg e s, situé à la
te rre de Nu itz; q u ’en passant dans le d é tro it de Bass, il
s ’est a rrê té au p o r t W e s te rn ; et enfin q u ’il est a rriv é à
Po rt-Ja ck so n .
Les gran d es opérations de la campagne o n t commencé
après le d é p a rt de P o rt-J a c k so n , su r les côtes de la Nouvelle
Zélande ; une p o rtio n de la côte nord-ouest de l’île
la plus sud a été reco n n u e . L ’Astrolabe est e n tré e dans le
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