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autres, et qu’on les force de s’associer à des personnes
d’un caractère supérieur au leur, etc., etc. »
Ecoutons maintenant ce journaliste s’exprimer avec
non moins d’énergie et de vérité sur les tristes suites
du système d’économie introduit dans l’administration
de la colonie, à l’arrivée du gouverneur Brisbane.
[Monitor, n° 7, 2,d Juin 1826.)
« Rien n’a paralysé la prospérité de la Nouvelle-
Galles du Sud autant que l’économie méprisable, impolitique
et vraiment coupable, qui fut introduite dans
cette colonie après le départ du gouverneur Macquarie.
Le zèle avec lequel le major Goulburn poursuivit
sans relâche cette parcimonie ridicule, déplacée,
inutile et vraiment stérile, nous donna toujours une
fort triste opinion de ses talens en économie politique,
bien que nous fussions disposés à avouer que son incompréhensible
manie de mettre à exécution les mesquines
conceptions de MM. Hume et Bigg attestait
son intégrité personnelle. Cet honnête secrétaire fut
toujours entiché de feuilles remplies de chiffres disposés
par chapitres et lignes droites, transverses,
diagonales, perpendiculaires et horizontales ; et il se
glorifiait beaucoup plus de produire des tableaux, sur
le papier, qui déployaient la perfection des combinaisons
arithmétiques et typiques, enrichis des résultats
et des totaux généraux et subsidiaires, que
de s’attacher aux principes libéraux et élémentaires
qui seuls peuvent diriger les travaux d’un peuple
actif et industrieux, et s’accorder avec une économie
libérale.
» Mais sur quels principes de police équitable peut-
on prouver qu’une réduction dans les traites du commissaire
, sur le trésor, soit une économie réelle pour
le royaume? On a démontré par des calculs mainte fois
répétés, et particulièrement dans une dernière brochure
rédigée avec soin par M. Eagar, et adressée au
ministre de l’intérieur, que les convicts employés par
le gouvernement à Sydney, le sont à infiniment moins
de frais (la dépense du transport comprise), que ces
mêmes individus ne l’eussent été dans les galères et
les maisons de correction d’Angleterre. D’ailleurs le
sens commun démontre que quand la dépense ne serait
qu’égale, un pays surchargé de population, et dont
la classe des cultivateurs a dépassé les moyens d’ètre
employés jusqu’à la valeur de dix millions, trouverait
un avantage immense dans la déportation des plus
mauvais sujets de cet excédant.
» La déportation de médians fabricans en fait de
riches consommateurs ; il en résulte encore un plus
grand avantage, celui de purifier la société en lui enlevant
une partie gangrenée, dont la présence est un
si grand fardeau pour une vieille communauté, et d’un
véritable intérêt pour un jeune Etat.
» Nous savons bien, du reste, qu’on répondra à
tout cela en avançant que si l’Angleterre a jusqu’à
présent obtenu tous ces avantages en dépensant annuellement
150,000 liv. st., il ne s’ensuit pas qu’elle ne les
auraplusàfavenircnn’yemployantque 100,000 liv. st.
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