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J SîS.
Dccenilirc.
» n’ayaiU rien à ajouler à cc qui a été déjà inséré dans
»les papiers publics, en formant des voeux pour
» votre succès et votre heureux retour ' ,
» Je suis votre humble, etc. «
Dcs-lors je n’attachai jilus aucune conliancc à ces
nouvelles, et je restai convaincu qu’elles n’étaient pas
mieux fondées en vérité que celles qui s’étaient succédées
à peu près périodiquement et sous toutes les
formes possibles, touchant celte grande infortune.
Jusqu’alors, d’une part le désir assez ordinaire aux
voyageurs de fixer un moment, et à qucbjue ju'ix
que ce fût, l’attention du public; de l’autre l’intérêt
général qu’avait excité chez toutes les nations
de l’Europe le sort de rinfortuné La Pérouse, seuls
avaient donné heu à ces différens rapports et au
crédit éphémère qu’ils obtenaient presque toujours.
Je ne pouvais prévoir que, durant le cours de la campagne
de r Astrolabe, le sombre voile qui avait si
long-temps couvert le triste sort de nos compatriotes.
Chantilly, dec- aG ih. i8 j5 .
Sir, I Wednesday returned to Chantilly, and found your letter o f the
<) i'* o f dccemher, and regret it will be some days before I visit Paris, as /
have let a home at this place fo r the winter. On the subject o f your corres-
pondence, / shouhl be most happy to give all the information in my power;
but having nothing more to add, that what the. public journals have stated,
with every wish fo r your success and safe return,
I remain your humble servant.
J h . M a n i j y ,
/icar-udmiral.
serait enfin soulevé, et que nous étions destinés à être
les premiers à rendre les hommages dus à leur mémoire.
Toutefois le ministère me recommanda, et je
me promis de ne rien épargner pour m’assurer jusqu’à
(piel point les nouvelles de M. Manby pouvaient
être fondées.
Dans son rapport sur la campagne de la Coquille,
par l’organe de son rapporteur, l’Académie des Sciences
avait exprimé le regret que des expériences de
température à de grandes profondeurs n’eussent point
été exécutées. Par mes soins, ct long-temps à l’avance,
ectlc société fut prévenue officiellement dn
départ de l’Astrolabe, afin qu’elle pût tenir tout prêts
les instrumens qu’elle voudrait nous confier. Pour
mieux remplir scs vues à cet égard, j’olttins en outre du
ministère que M. Lottin resterait un mois après moi
à Pai-is pour exécuter les observai,ions préparatoires
sous les yeux de M. Arago, el recevoir de sa bouche
même les instructions propres à les rendre vraiment
dignes de confiance.
Comme j ’en avais témoigné le désir, on me donna
la corvette la Coquille, qui prit le nom F Astrolabe
en mémoire de M. de La Pérouse. Le nouveau personnel
du bâtiment fut composé du même nombre d’individus,
et son é(piipage ])orlé à (piatre-vingts hommes tout,
compris. Je demandai aussi ini détachement de six
hommes d’infanterie de marine, pour faire à bord le
service de factionnaires lorsque le cas l’exigerait , service
auquel le marin n’était nullement propre avant
l’organisation des éipiipagcs de ligue.
i l - '
182O,
J i u l v i e r .