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tendu à leur crédulité; et quelque peu luibitués qu’ils
aient été à regarder le mensonge comme un sujet légitime
de plaisir et de divertissement, ils s’efforcent
pourtant en rivalisant de plaisanterie de se conformer
à nos coutumes nationales, et de se montrer aussi contens
de nos fripons de valets et de bergers, qu’il leur
est possible de le feindre.
» Nous avons connu personnellement Merangtom
(un des bergers tués par les sauvages). C’était un ami des
noirs, mais il compromettait toujours l’amitié qu’ils
lui témoignaient en prenant de trop grandes libertés
avec leurs femmes. Nous ne doutons pas le moins du
monde que, dans la circonstance qui amena sa mort,
il n’ait violé leurs lois ; ce qu’après tout il n’avait aucun
droit de faire. Tant que nous n’aurons pas complètement
envabi et occupé des déserts aussi éloignés que
ceux de Batburst, et tant que nous dépendrons autant
des bonnes dispositions de ces anciens propriétaires
du sol, c’est aller trop loin que de dire que nous pouvons
impunément traiter leurs lois avec dérision,
olîenser tous leurs préjugés nationaux, et les exaspérer
à notre bon plaisir pour récompense de toute
leur bienveillance.
» Quant à l’idée d’amener ces indépendans rôdeurs
des forêts de l’Australie à recourir à nos lois pour
venger leurs injures au moyen des magistrats de districts,
nous prions notre correspondant d’examiner
les difficultés d’un pareil plan. Sans interprètes,
comment ces simples enfans de la vérité pourraient-ils
devant la Cour résister aux détours de nos filous
d’Anglais accoutumés dès leur enfance à la cbicane et
à couvrir leurs mauvais coups de prétextes plausibles?
J’omets de mentionner ici une foule d’autres objections
également solides, et qui ne manqueront pas de frapper
nos lecteurs. )>
La feuille suivante du même journal contient des
détails très-curieux sur la manière dont la force armée
envoyée à la poursuite de quelques-uns des coupables
parvint à s’en saisir et à les conduire à Sydney.
f juin 1826, n. 4.)
« Le capitaine Bisbop, qui fut dépêcbé par le gouverneur,
il y a quelques semaines, à la tête d’unetroupe
à cbeval (désignée, à ce (jue nous croyons, par le nom
de police à cbeval), et chargé de pénétrer dans les
nouveaux pays assez avant pour parvenir jusqu’à la
tribu qui comptait parmi ses membres les auteurs du
dernier meurtre de Thomas Taylor, est de retour au
quartier-général avec ses gens. 11 surprit la tribu en
question, et se saisit de l’assassin et de ses deux complices.
Les derniers s’échappèrent par la suite, mais
le naturel qui perça Taylor de sa lance fut amené en
sôrelé dans la pi’ison de Sydney oij on le garde maintenant,
et nous espérons qu’il subira bientôt son procès
pour son crime. Cet homme ainsi que ses deux compagnons
, avec celte habitude de vérité qui caractérise
ces naturels dans leur état primitif, avouèrent les détails
du tragique événement. Il paraît que deux ou trois
individus de cette classe d’bommes dont l’office, parmi
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