6,098 livr. steri., par suite de leur paresse et de leur
ivrognerie, qui les entraînaient dans toutes sortes
d’exeès.
Le 20 juin, le gouverneur et sa compagnie furent
visiter le troupeau sauvage, qui se trouva alors
composé de 9i animaux. On travailla à construire
un palais de justice, et on commença à employer
des chariots traînés par des boeufs , pour transporter
le bois de construction à Sydney et à Parramatta, ce
qui épargna le travail de beaucoup d’hommes.
Le recensement des babitans, du bétail, et des autres
articlesMe la colonie, qui eut lieu le 1°" septembre
de cette année, prouve quels progrès rapides elle avait
faits depuis sa fondation, et de quel succès avaient
été couronnés les efforts des officiers qui la dirigeaient.
Les animaux vivans offrirent un total de 57 chevaux
et jnmens , 1 0 1 vaches et genisses, 74 taureaux
et veaux, 54 boeufs, 1,531 moutons, 1,427 chèvres
et 1,869 cochons.
Le gouvernement possédait de terre en
culture....................................................... 1,700 acres
Les officiers civils ct militaires. . . . 1,172
Les fermiers. . ...............................2,547
Total...............................5,419
La population consistait en 4,848 ames pour New-
Soutb-Wales et les dépendances, savoir ; 3,959 pour
le continent, et 889 pour l’île Norfolk.
Parmi ceux-là, 321 ne vivaient point aux dépens
du gouvernement. Quant aux 3,638 qui tenaient leur
subsistance des magasins publics, ils se trouvaient
ainsi distribués, savoir ; 2,219 à Sydney, 965 àPar-
ramatta, et 454 dans l’Hawkesbury.
La dépravation des convicts qui augmentait rapidement,
et la multiplication de leurs délits, engagèrent
le gouverneur à faire construire deux grandes
prisons de bois à Sydney et à Parramatta. Les maisons
de ces deux villes furent numérotées et divisées
par quartiers. Un habitant dut surveiller dans chacun
de ces quartiers la tranquillité publique, et Iroiswatch-
nien devaient se relever d’année en année avec l’approbation
du gouverneur.
Benilong, ennuyé de la vie civilisée, était retourné
à ses habitudes sauvages ; il supplia le gouverneur de
le protéger contre la fureur de ses concitoyens, qui
voulaient le faire périr pour le meurtre d’un homme
qu’on l’accusait d’avoir tué près Botany-Bay, tandis
qu’il protestait de son innocence. Le gouverneur,
acquiesçant à sa prière, envoya à Brickfield, où les
naturels attendaient Benilong, une garde, pour leur
expliquer qu’il n’était coupable d’aucun meurtre, et
que le gouverneur ne permettrait plus d’approcher
de rétablissement à aucun de ceux qui oseraient l’insulter.
En mars 1797, les naturels exercèrent de grands
ravages dans les fermes du nord. Les cultivateurs