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échappèrent en conservèrent des traces , ct quelques-
uns même les marques sur la figure.
Pour se guérir du mal de ventre, jadis ils s’échauffaient
la main de leur haleine ct l’applifjuaiont contre
cet endroit du corps en chantant une chanson propre
à la circonstance. Ils appliquaient aussi la bouche
contre la partie malade, s’arrêtant souvent pour
souiller, et s’interrompant quelquefois pour faire un
bruit semblable à celui d’un chien qui aboie. Depuis
l’arrivée des Anglais, ceux-ci leur ont appris l’usage
dc la rhubarbe cpii leur épargne cette peine.
Quand ils éprouvent quelque douleur sur une
partie du corps, ils font une ligature très-serrée autour
de cet endroit, et diminuent ainsi l’intensité du
mal en arrêtant la circulation du sang. En général ils
se rétablissent très-prornptcmcnt de leurs blessures ;
une fracture au crâne ne les arrête même que fort
peu de temps. On ne doit guère s’étonner qu’ils reçoivent
autant de l'racturcs au crâne, quand on saura
qu’ils ne visent c[u’à la tête avec leurs massues. Les
femmes qui sont frapjiées de celte arme tombent toujours
par terre, mais cela arrive rarement aux
hommes.
Leurs communications avec les Luropéens leur ont
fait connaître les maladies vénériennes qui font souvent
encore de gi’ands ravages chez eux ct les réduisent
quelquefois à l’état le plus pitoyable.
l'R o r a iE T iîs.
Elles se bornent à leurs lances, lioiiclicrs, oasse-
lèles ct instrumens dc pèche, etc. ; cc sont eux-
mèmes qui fabricjuenl ces divers objets qui cotisli-
luent tout leur véritable avoir. Gepcuclant, (|uclc[ue
étrange cpie cela jiaraissc, ils ont aussi ([uclquefois
un véritable domaine. Benilong ré|)élait fort souvent
que [’ile Merncl (connue des Anglais sous le nom dc
GoaC-Island), près Sydncy-Cove, était sa propriété
particulière, qu’elle avait été celle dc son père cl
qu’il la donnerait à Baï-gôn, son ami intime et son
fidèle compagnon. Il semblait tenir bcaucou|) à cc
petit coin de terre, et nommait divers individus qui
jiossédaienl également des projiriclés bérédilaircs do
cc genre sans aucune ojiposilion.
mSPOSITIONS.
Il serait bien difficile d’assijjncr à ces bizarres
bumairis un caractère national, vu qu’ils réunissent
les dispositions les plus disparates. L’Australien est
tout à la fois cruel ct généreux, égoïste et libéral,
avide dc vengeance cl prompt à pardonner, jaloux ct
confiant, courageux ct lâche, sincère et dissimulé.
Leur ardeur à sc venger jiar la mort de leur ennemi,
aussi liicn ipic la manière baibarc donl les bommes
traitent les femmes , doit les faire détcsLcr des nations
civilisées ; cependant ils montrent dc la constance à
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