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(jue les Européens présens n’eurent ni le temps, ni
la présence d’esprit nécessaires pour l’cmpèchcr. Lors-
(ju’on en parla à Kol-bi, au lieu de la trouver inbu-
niaine, il la justifia en disant que comme il n’aurait pu
trouver personne pour nourrir l’enfant, celui-ci aurait
j)éri d’une mort bien plus cruelle que celle qu’on lui
avait fait subir. Ces exemples s’étant renouvelés par
la suite, on doit penser que ce sacrifice des enfans est
une coutume générale cbez eux ; du reste on évite ce
malbeur si l’on peut ti-ouver une nourrice, ou si (juel-
(ju’un s’engage à devenir le père de l’eidanl, (juand
bien même le véritable père serait vivant.
LANGAGE.
Leur langage est très-agréable à l’oreille, car il est
en plusieurs circonstances expressif cl sonore ; il n’a
certainement nulle analogie avec aucune des langues
connues , deux ou trois mots seuls exceptés. Le dialecte
que parlent les naturels de Sydney non-seulement
diflère complètement de celui que le capitaine
Cook trouva cbez les peuples du nord sur les bords
de la rivière Endeavour, mais même de celui (jui est
usité par ceux qui babitent Port-Stepben et par les babitans
du sud de Bolany-Bay, même par ceux des bords
dc l’Hawkesbury. On a vu des sauvages du nord qui
ne pouvaient nullement se l'aire comprendre par ceux
de Sydney ; mais ce fait n’est j>as si surprenant (jue dc
voir des pcuj)les éloignés de cinquante ou soixante
milles seulement donner des noms différens au soleil
ct à la lune.
Deux bommes de la même tribu prononcent souvent
le même mot d’une manière différente ; les lettres
b et p , g et c particulièrement, sont souvent cm-
jdoyées l’une pour l’autre. Leur alphabet ne reconnaît
ni i ni V, et cjuelques-uns dc leurs sons exigeraient
des caractères particuliers pour les rendre avec plus
de précision.
Après avoir lu lout ce (jui précède, on ne peut s’empêcher
de convenir de la justesse de l’observation que
faisait déjà Collins il y a plus de vingt-cinq ans. «Lorsqu’on
a mieux connu les habitudes barbares et les
coutumes inhumaines des indigènes dc la Nouvelle-
Galles du Sud, on a cessé de s’étonner de la faiblesse
de leur population. Plusieurs causes contribuent à cet
état de choses ; la guerre continuelle dans laquelle ils
vivent, la façon brutale dont ils traitent leurs femmes,
l’horrible et cruelle coutume qu’elles ont de se faire
avorter en se faisant fouler le ventre pour écraser l’enfant,
ce qui cause souvent aussi la mort de la mère.
Les femmes ont recours à cette opération pour éviter
l’ennui de porter leur enfant, et ils la nomment A/fera.
La coutume d’enterrer l’enfant avec sa mère, quand
il est à la mamelle, lorsqu’elle vient à mourir, est encore
un motif de plus pour empêcher la population dc
s’accroître. [Collins, p. 451.)
Dans les premiers mois de l’année 1826, et surtout