i l
.'Y ( G i'-
' 'IM,!):
f; , i j Y "
h i S -
i • H ('i ù'
■ - I ' - : . : ! :
. ÏY i : ;
lijÎ! ! i ^ i -
hi|î
; :■{. .
V iG:
longue traversée, bien qu’un grand nombre fussent
malades en quittant l’Angleterre.
Pbillip ne tarda pas à reconnaître que le terrain
qui bordait Botany-Bay n’était nullement propre
à devenir le siège de la colonie. Le seul endroit qui
eût pu convenir à cet objet, près de la pointe du sud,
manquait d’eau douce. Il dirigea ses recherches vers
Port-Jackson, qui lui offrit un bassin magnifique et
un mouillage assuré pour des flottes entières; ce fut
sur les bords d’une des anses qui font partie de ce
bassin qu’il se décida à fonder son nouvel établissement.
Le 25 Phillip se rendit à Port-Jackson avec quelques
bâtimens de transport, et le jour suivant, 26 , le
capitaine Hunter, du Strias, mit lui-même à la voile.
Au même instant les deux frégates du célèbre et malheureux
La Pérouse laissaient tomber l’ancre sur la
rade de Botany-Bay; chacun sait que c’est de ce lieu
que l’on reçut ses dernières nouvelles.
Aussitôt on s’occupa de dégager le terrain pour
élever les tentes , faire les premières plantations, et
parquer les bestiaux. Une petite métairie fut promptement
établie, sous la direction d’une personne amenée
par le gouverneur ; pour la première fois on vit
bientôt croître sur ce sol le figuier, l’oranger, le poirier,
le pommier et la vigne.
Le gouverneur fit lire en public, par le juge-avocat
Collins, la commission deSaMajesté,quilenommait capitaine
général et gouverneur en chef de la Nouvelle-
Galles du sud et de ses dépendances ; ainsi que les
lettres patentes qui établissaient des Cours civiles et
criminelles sur ce territoire. Ses limites étaientau nord,
le cap York, extrémité septentrionale de la Nouvelle-
Hollande, et au sud sa pointe méridionale; à l’intérieur
et à l’ouest, le 135° degré de longitude orientale
, et à f est toutes les îles adjacentes de l’Océan Pacifique,
comprises entre les parallèles ci-dessus désignés.
Entraînés par leurs habitudes vicieuses, plusieurs
des déportés se livrèrent à de nouveaux crimes, et le
premier jugement de la Cour criminelle, qui eut lieu
le 1 1 février, ne fit qu’encourager leur audace par son
indulgence. Les magasins de la colonie furent pillés ;
cette fois une sage sévérité eut des effets plus salutaires;
quelques coupables furent livrés à toute la
rigueur des lois ; cet exemple servit de leçon aux
autres.
La Cour criminelle se composait du juge-avocat et
de six officiers de mer ou de terre ; ses attributions
étaient d’examiner et de prononcer sur tous les délits
commis dans la colonie, suivant les lois d’Angleterre.
Lejuge-avocat rapportait l’affaire par écrit, les témoins
à charge et à décharge étaient entendus, puis la Cour
jugeait à la simple majorité si l’accusé était coupable
ou non. En cas de mort il fallait au moins cinq voix
pour condamner; les sentences ainsi prononcées
avaient l’effet d’une décision du jury, et le prévôt-maréchal
était chargé de leur exécution par un ordre du
gouverneur.
La Cour civile consistait dans lejuge-avocat et deux