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152 VOYAGE
182G.
Novembre.
Siu- la lisière d’un bois voisin du pâturage où paissaient
bier les trois cbevaux, nous avons découvert
une longue case construite en plaiicbe, comme le sont
tous les établissemens que commencent les Anglais
dans ces contrées.
A neul' beures du soir, un brick-goëlette faisant
docembro. route au S. O. a été aperçu à bonne distance dans le
■r, S .S. O.
Le vent du nord a persisté, et nous avons forcé de
voiles pour revoir la terre, dont une brume très-
epaisse continue de nous dérober l’aspect. A onze
beures le vent a sauté subitement du N. au S. O., et
peu après au S., où il n’a pas tardé à souffler grand
frais avec une grosse mer.
A midi trente minutes nous avons reconnu la terre
près de la pointe Bass, et nous l’avons désormais
suivie à quatre ou cinq milles au plus. Près des cinq
îles, nous avons aperçu un petit navire qui semblait
courir sur terre, mais qui, à notre vue, a fiiit vent
arrière, et s’est mis dans nos eaux. Comme nous
blions alors neuf noeuds , nous l’avons promptement
perdu de vue dans la brume.
A sept beures du soir, nous n’étions plus qu’à sept
ou buit milles au sud du cap Solander de Botany-Bay ;
j’ai mis à la cape tribord amures, de peur de dépasser
dans la nuit l’entrée de Port-Jackson.
Vers minuit le vent ayant un peu molli, nous avons
commencé à apercevoir dans le nord le fanal de Port-
Jackson qui est resté visible jusqu’au point du jour.
Alors nous avons laissé porter, et suivi la côte à un
DE L ’ASTROLABE. 153
mille de distance. A cinq beures trente minutes du 1826.
matin , sous les falaises même du fanal, un coup de t>e«™6re.
canon a été tiré pour appeler le pilote, et à six beures W- xxvi «t
X X V II.
nous donnions déjà dans le goulet, quand nous avons
aperçu son bateau. Je l’ai bientôt reconnu pour le
même Siddins qui avait entré la Coquille, bomme
bonnête et intelligent, et marin expérimenté, qui a
beaucoup navigué sur les côtes de la Nouvelle-Zélande,
aux iles Fidji et au détroit de Torrès.
Il a conduit la corvette ; en quelques bords et à
l’aide de la marée, nous nous sommes trouvés devant
la magnifique habitation du capitaine Piper, où
nous avons mis en panne pour l’attendre, suivant
les réglemens du port. Il est bientôt arrivé à bord,
m’a comblé d’amitiés et d’offres de service, et m’a
invité aujourd’hui même à dîner, ainsi que MM. Jacquinot
et Lottin. A sept heures quarante-deux minutes
nous avons mouillé près le fort Macquarie, par
cinq brasses et demie, au même endroit oti nous
nous trouvions avec la Coquille, trente-trois mois n. xxviir.
auparavant.