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tages ; sans la société des femmes et avec une bande
de voleurs ; sans aucune représentation , et avec des
liabits ronges sur les bancs dn jury, et un système
d’impôts odieux, quel est celui qui voudrait rester ici,
qui ne s’en irait pas? Je ne crois pas nn mot de ces
bruits. Qu’un fonds soit levé pour paver, éclairer et
arroser les rues , ce sera discuté un jour ou l’autre,
je n en doute pas. Mais ce n’est pas encore le moment;
nous sommes trop pauvres pour cela. C’est comme si
tout l’argent (20,000 liv. st. ) apporté par le navire de
Sa Majesté, le Saccess, devait être débarqué au commissariat,
et jeté par la fenêtre de M. la cbose ne
se ferait pas. Le bruit qui court est aussi absurde. L’ancien
système d’encouragement réussissait parfaitement
, et a produit des merveilles. Laissons-le durer
vingt ans de plus. En attendant, suivant le vieux proverbe,
vogue la galère, achetons de la terre et du
hétail, sans argent ni valeur.
» J ohn B u l l . »
Voici un autre article non moins fondé en vérité,
en raisonnement, sur la nécessité d’encourager les émigrations
de l’Angleterre vers la Nouvelle-Galles du
Sud, tant dans l’intérêt de la mère-patrie elle-même
que de la colonie. [Aastralian, n° 150, 6 décembre
1826.)
« D’après le témoignage unanime de plusieurs personnes
qui viennent d’arriver dans la colonie, nous
apprenons que les réglemens sur la terre ont ^onné
naissance à de grands mécontentemens en Angleterre,
et qu’ils forment nn obstacle direct à l’cmigration.
Plusieurs personnes qui songeaient sérieusement à se
diriger avec leurs familles vers cette colonie ou vers
la terre de Van-Diémen, plusieurs même qui étaient
sur le point de s’embarquer, ont été si dégoûtées par
les conditions vexatoires et impolltiques imposées sur
les concessions et les achats de terres, qu’elles ont
renoncé à leur dessein de quitter l’Angleterre. C’est
précisément ce que nous avions prévu. Il y a excès de
population en Angleterre; et, au lieu d’encourager
ceux qui étaient disposés à émigrer, on oppose une entrave
directe à leur départ, à moins qu’ils n’apportent
du capital avec eux, et qu’ils ne se soumettent à payer
presque autant la terre ici qu’ils l’eussent fait en Angleterre
, eu égard à la qualité et à la situation du terrain
dans les deux pays. L’administration anglaise entend
mal l’état de cette colonie. Nous manquons de population.
Un accroissement de capital, beaucoup de numéraire
serait à désirer, et sans doute ceux qui peuvent
en apporter avec eux sont mieux venus. Mais ceux
qui en ont aiment à le placer suivant leurs désirs, et
ils doivent naturellement s’attendre à recevoir gratuitement
de la terre, étant venus de 16,000 milles
dans cet espoir, et après tout ne la trouvant pas
dans un état séduisant, quand ils en prennent possession.
Le capital, nous le répétons, nous serait très-
utile, mais nous manquons d’hommes, nous manquons
de population. Nous avons besoin de paysans
qui puissent s’établir à leur aise sur une centaine