Ui
ilhïfU,
chef Boungari, inlcrrogc : Quel cas il faisait des
maisons? se contenta de répondre en haussant les
épaules : Mari boud-jiri. Massa, ’passe he rain.
Très-bien, Monsieur, à supposer qu’il pleuve. ( Cun-
ningham, 3^ édition, toni. II,pag. 6.)
Leur sommeil est si profond que la jalousie ou le
désir de la vengeance invite souvent leurs ennemis
à en profiter pour les assassiner ; on a vu plusieurs
exemples de cette perfidie. Un de ces exemples eut
cela de remarquable, que le meurtrier, sur le point
de percer sa victime, voulut d’abord retirer l’enfant
qui dormait entre ses bras, et le porta ensuite à
Sydney pour en prendre soin. Comme les naturels
n’ignoraient point le danger qu’ils couraient durant
leur sommeil, ils faisaient tout leur possible pour obtenir
des colons de jeunes épagneuls ou des bassets,
qu’ils considéraient comme de précieux gardiens durant
la nuit.
FAÇON DE V IV R E .
Les naturels de la côte, qui sont le mieux connus,
n’ont guère d’autre ressource que le poisson; leur
principale occupation est de le prendre, mais les
moyens varient suivant le sexe: les hommes emploient
le harpon, et les femmes la ligne et l’hameçon. Le
harpon est une canne de quinze à vingt pieds de long,
terminée par quatre pointes barbelées ; les bai’bes sont
des morceaux d’os soudés au bois avec de la gomme.
Dans le beau temps, ils se tiennent dans leurs pirogues,
le visage près de la surface de l’eau, et prêts
à darder leur proie qu’ils manquent rarement.
Les lignes qu’emploient les femmes sont fabriquées
par elles-mêmes avec l’écorce d’un arbuste du pays ;
leurs hameçons sont en écaille d’huître perlière,
qu’elles frottent sur une pierre jusqu’à lui donner
la forme convenable. Quoique ces hameçons n’aient
point de barbes, ils leur servent avec le plus grand
succès.
Les femmes chantent en péchant à la ligne dans
leurs pirogues, qui ne sent que de misérables barques
dont les bords sont à peine élevés de six pouces au-
dessus de l’eau. On y trouve toujours un petit feu sur
de l’herbe marine ou du sable, qui leur sert à faire tout
de suite cuire leur poisson quand ils veulent le manger.
A l’exception des animaux qui peuvent s’y rencontrer,
les bois n’offrent aux sauvages que très-peu
de ressources; quelques baies, une sorte d’igname, la
racine de fougère, les fleurs de différens banksia, et
quelquefois un peu de miel : voilà tout ce que leur
donne le règne végétal.
Les naturels qui vivent dans les bois el sur le bord
des rivières sont réduits à chercher d’autres alimens,
et forcés à des exercices plus durs pour s’en procurer.
Nous avons donné un exemple de ces exercices en citant
la façon dont ils grimpent sur les arbres. En outre,
ils ont des méthodes pénibles pour prendre les animaux
au piège.
Les sauvages des bois font une pâte avec de la
ra'cine de fougère el des fourmis écrasées ensemble,