intérêts souffriraient d’nne aussi longue absence de
leurs propriétés. Ainsi, les objections à ce système
peuvent se i-ésumer ainsi qu’il suit :
1“. La crainte d’exciter de nouvelles dissensions
entre deux corps depuis long-temps en discorde dans
la colonie, de donner lieu avec les assemblées électives
à des rixes et à des attentats, et enfin de placei'
les non-convicts à la merci des convicts ; inconvénient
grave, et qui en fait une épreuve d’une nature si cban-
cense qu’elle doit répugner à tout individu sans prévention
, et doué d’une portion de sens commun sufïi-
sante pour lui permettre de juger sainement et de
peser cette affaire avec tout le calme, le poids et la
réflexion que réclame son importance.
2°. Le défaut d’individus, excepté dans la ville de
Sydney ou la portion voisine dn Cumberland , assez
ricbes pour supporter le tort que leur absence ferait à
leurs Intérêts ainsi que la dépense de leur voyage et de
leur résidence à Sydney ; d’où il s’ensuivrait que peu
des babitans des lieux plus éloignés étant assez fous
pour devenir volontairement candidats à de pareilles
(onctions, la représentation presque entière de la colonie
serait ainsi dévolue aux babitans actuels de
Sydney ou des environs, à moins que les autres ne fussent
suffisamment indemnisés de leur déplacement,
ce qui coûterait chaque année une si forte somme que
le public trouverait bientôt qu’ils sont payés trop cher
pour avoir le droit de siffler.
» Un conseil formé sur une échelle plus étendue
que celui qui existe aujourd’hui, est le mode de législation
le mieux approprié à l’barmonie et aux intérêts
de la colonie pour plusieurs années encore à venir.
Mais ses séances devraient être publiques, ses procédés
rapportés , et tous les actes pi’oposés, imprimés
et disti'ibués an moins un mois avant la discussion, si
l)ien qu’ils pussent être digérés par le public entier,
ct leurs vices rendus palpables. Tout corps constitué,
quelque populaire qu’il soit, dégénérera bientôt en
une rucbe de bourdons fainéans, si ceux qui le composent
ne sont pas convenablement stimulés par l’aiguillon
puissant de la publicité. La conduite des membres
du conseil serait ainsi livrée au scrutin, et les
motifs de chacun d’eux pour appuyer ou repousser la
mesLire.proposée seraient connus du public. Mais dans
son état actuel il continue d’ètre regardé plutôt comm
un corps disposé à poursuivre des intérêts particuliers
qu’à prendre soin de ceux de la communauté. En outre,
la publicité stimulerait les membres qui en sont
capables, à déployer leurs talens pour le bien public,
et inspirerait au peuple dc la confiance dans leurs décisions.
Il faut espérer que quelque disposition semblable
fournira des articles dans l’amendement attendu
pour notre code colonial.
» Bien que la non-participation aux vrais droits politiques
soit l’objet ostensible des récriminations de nos
émancipistes, pourtant la non-participation au même
boeuf, an même pudding, à la même table, est le véritable
motii' de tout leiii' méconlenlement ; beaucoùp
de bruit pour l'ien, much ado about nothing.
» Mais est-ce le corps entier des ém’ancipistes qui
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