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1 826.
Novembre
liO VOYAGE
Frappé des dil'Iérences qu’olï'renl, les caries de
M. Freycinet et celles de Flinders, pour cette partie
du détroit, j ’ai voulu mettre notre passage à profit
pour éclaircir ce point de géographie; ainsi chargeant
M. Gressien de ce travail, j’ai diiâgé la route de manière
à prolonger de très-près toutes ces petites iles,
et à reconnaître néanmoins les dangei’eiix écueils du
Crocodile.
A neuf heures nous avons mis en panne à trois
milles au sud de Redondo, ilot conique, de toutes
parts escarpé a sa base, et couvert d’une végétation
très-active. De là nous n’avons pu voir le Crocodile,
bien que Flinders ne le place qu’à six milles au S. E.
de Redondo. Je désespérais même de pouvoir le signaler,
à cause d’une brise forcée d’O. N. O. et
d’une grosse mer, qui ne m’eussent pas permis d’en
faire une plus ample recherche, lorsqu’à neuf heures
trente minutes, M. Dudemaine et Hambilton l’aperçurent
des bunes à quatre milles environ du bord
dans la direction des îles Curtis, ce qui le renvoie
presque à mi-distance de ces iles à Redondo. Du reste,
des relèvemens exacts pris sur cet écueil l’ont placé
d’une manière précise. Il est d’autant plus à redouter,
qu on ne le voit briser qu’à de longs intervalles, et
que, par une mer calme, on ne doit rien distinguer
du tout.
Les deux îles Moncur ne sont que des rochers isolés
et parfaitement nus, ainsi que ceux de Devil’s-
fower; du reste, tout porte à croire qu’il y a grand
fond à toucher ces îles.
DE L’ASTROLABE. 141
A midi nous fîmes une seconde station à six milles iSaO.
environ dans l’ouest de la pointe sud d’Hogan’s- Novembre.
Group, ayant alors Redondo et Moncur directement
à l’ouest du monde.
Nos observations pour Redondo s’accordent très-
bien avec celles de Llinders, et en diffèrent peu poulies
autres îles, tandis qu’elles ont moins de rapport
avec la carte de l’expédition Baudin.
Nous doublâmes au vent et à six ou sept milles de
distance le groupe d’Hogan. Ces îles, au nombre de
six ou sept, sont élevées, et les plus grandes sont boisées
et paraissent habitables. Au rapport d’Ham-
biltoTi, il y aurait un bon mouillage pour les veuts
d’ouest. Dans le lointain on distinguait assez clairement
les terres du groupe plus considérable de Kent.
Mais à deux heures trente minutes après midi, nous
avons mis le cap à l’E. N. E., filant cinq ou six noeuds.
Le ciel s’est chargé, nous avons eu des grains, et
toutes les terres et les iles du détroit ont bientôt dis-
jiaru entièrement.
Il a fait calme dans l’après-midi, nous avons sondé
et trouvé cent soixante-cjuinze brasses, sable fin et
vaseux. A cette profondeur, le thermométrographe,
qui donnait à l’air 15°, 5, n’a descendu que de 1°, 5,
différence très-peu considérable entre les températures
de la surface, et d’un fond de près de neuf cents
pieds. Le cylindre n’avait pris qu’un demi-verre d’eau.
Ce soir on a commencé à discerner les montagnes
qui dominent Ram-Head dans le N. N. O., a douze
à quinze lieues de distance.
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