voya sa lance tle loiUcs ses l'orccs contre son adversaire
qui réussit à la parer avec une espèce dc bouclier
dc bois noinnié heloman, dans lequel cependant clic
pénétra dc trois ou qtialrc pouces. L’autre à son tour
envoya la sienne, et le coup lut évité dc la inciiie manière.
Cependant la troisième lance de l’bommc de
Pumice-Rivcr traversa l’épaule de son ennemi qui aussitôt
tomba par terre. Alors un ou deux de scs amis
sautèrent dans l’arène, et ayant retiré la lance la renvoyèrent
à son possesseur, et toute la cérémonie linit
]>ar trois bruyantes acclamations. Toute l’assemblée sc
relira alors dans les cabanes tpii avaient été construites
à la bâte pouÿ cette circonstance ; le jour suivant ils
retournèrent tous au même endroit afin de donner
aux amis du blessé le moyen dc sc venger : mais il paraît
que personne n’cn eut le désir, car cbacun des
naturels avait blessé son adversaire. Une réconciliation
solennelle eut lieu entre les deux tribus, ce qui
(ut annoncé par des cris de joie, des danses, etc. Trois
jeunes gens de cbaquc tribu furent choisis et envoyés
dans l’arène pour lutter ensemble et par forme de divertissement.
linsuite les deux tribus se réunirent
})our une expédition dc châsse qui dura une stîmaine
entière, et pendant laquelle l'amjiblct dont les pieds
étaient enllés fui consigné â la garde des femmes.
» Chacun des individus de cette tribu que j’ai pu voir,
au-dessus dc l’âge de six ans, avait le cartilage du nez
|)crcé d’un trou; plusieurs d’entre eux, spécialement
les enfans, avaient de grands morceaux de bois et d’os
[la.ssés dans ce trou, dc manière à bouclier enlièrcment
les narines. Celte opération est toujours exécutée
par la même personne, cl son office est héréditaire et
comporte certains avantages, tels que d’avoir droit à
du poisson, du dingowi, etc., que lui fournissent los
autres. Cet office était occupé dans cette tribu par le
jeune bomme que Pamphlet vit au combat, tandis que
son père exerçait une charge semblable dans une autre
tribu sur le bord méridional dc la rivière. Ces tribus
sont distinguées l’une de l’autre par les dilfércntes
couleurs qu’elles emploient en se poignant le corps.
Ceux de la rive au nord dc la rivière se noii'cisscnt entièrement
avec du charbon et de la cire qu’ils se procurent
en abondance, ainsi que du miel sauvage ; et ceux dc
la rive du sud se peignent en rouge avec une espèce
dc terre rouge qu’ils brûlent et qu’ils réduisent en
poudre. D’autres Font usage d’une préparation blancbe
; après s’ctre noircis ils s’en barbouillent diverses
parties du corps.
» Leur chef semble jouir d’un autorité illimitée sur
eux. C’était un bomme d’une belle taille et d’un âge
moyen; son air était intelligent cl spirituel; il avail
deux femmes (cc qui, malgré qucbpies exemples,
ne parait pas du tout commim cbcz eux). Au reste,
une d’elles seulement vivait avec lui sur le pied
d’épouse ; l’autre était occupée, tandis tpi’il mangeait
ou qu’il dormait, à* rôder de cabane en cabane et à
demander aux autres du poisson, de la racine dc
fougère, etc. : c’est une espèce dc tribut que l’on jiaie
journellement au cbef sans murmurer, bien tpi’il en
résulte ipie les autres se trouvent souvent à court pour