i' iiiill
I t | i
"I ' ^'1?
l ' i > G
i ' h i'
Î iJS
' ‘if I . ail sv
J h i ' f l :
h'
inouïes, et parut à la fin délivré d’un os qui devait
servir pour la cérémonie suivante. Durant tout ce
temps il était entouré d’une foule de naturels qui dansaient
autour de lui en chantant à grands cris, tandis
que quelques-uns le frappaient sur le dos jusqu’à ce
qu’il eût produit l’os merveilleux ; puis il était délivré
de toute souffrance.
Celui-ci ne se fut pas plutôt relevé, épuisé de fatigue
et baigné de sueur, qu’un autre à son tour recommença
la même cérémonie, qui se termina également
par l’exhibition d’un os dont il s’était prudemment
pourvu d’avance, et qu’il avait caché dans sa ceinture.
Cette farce grossière a pour but de convaincre les
jeunes gens que l’opération qu’ils ont à subir ne leur
causera qu’une faible douleur; car plus les kerredais
auront souffert, moins ils auront eux-mêmes de mal à
éprouver.
Il était déjà tout-à-fait nuit, et l’auteur se retira
avec l’invitation de revenir de bonne heure le matin
suivant. An point du jour, il trouva les naturels
dormant par petits pelotons détachés, et ce ne fut
qu’au moment où le soleil se montra qu’ils commencèrent
à se relever. Les habitans de la côte nord dormaient
à part ; les jeunes garçons dormaient aussi séparément
, bien qu’on eût dit qu’ils ne devaient point
bouger de leur position. Bientôt après le lever du soleil,
les kerredais et leurs compagnons s’avancèrent à
pas précipités vers le You-Lang, l’un à la suite de
l’autre , poussant des cris en y arrivant, et courant
deux ou trois fois tout à l’entour. On conduisit les
a i i ü î . . . :