l’autre voyage sur l’échelle la plus magnifique.
Des expéditions russes se sont succédées à de fré-
quens intervalles dans ces mêmes mers; je ne connais
guère que les noms des commandans, savoir :
SchismarelF, Kotzehue, de Wrangel et Lutke : mais
je ne puis citer leurs travaux. Je sais seulement, par
une note que m’a communiquée le gouverneur de
Guam, que celui-ci, en 1827, avait découvert ou
reconnu dans les Carolines le groupe des iles Se-
niavine, les Valiantes de Tompson, les îles Young-
Williams de Mortlock qu’il a trouvées très-nombreuses
, les îles Namolouk, les îles Pisenas vues
quelques mois auparavant p,ar James Duncan , Pi-
guela (sans doute Bigali de Duperrey), Fayeou et
Ualan.
Enfin , dans ces dernières années, diverses îles ,
îlots ou récifs ont encore été signalés dans la même
mer par diiFérens navigateurs; leurs positions ne
sont pas toujours bien authentiques, et souvent
leurs prétendues découvertes s’appliquent à des
terres déjà connues. Aussi me contenterai-je d’indiquer
l’île Fanning revue dernièrement par M. le
Goarant, les îles Ahgarris dont deux capitaines dif-
férens m’ont donné la position sans s’être communiqués;
Washington, l’île aux Noix de Cocos près
Amargnra , Harhuck, New-Nantucket, Massa-
chuset, Gasper, Basker, les Récifs de Clerk où nau-
fragèrent, en 1822 , les navires Pearl et Hermes, le
groupe de Mitchels, l’île Falsham, l’île Rourou-
tou récemment découverte par le capitaine Henry,
près de Mangea, etc.
On a dû remarquer que je n’ai point mentionné
les expéditions qui ont eu pour objet spécial les
archipels de l’Asie, les côtes de l’Amérique ou
celles de la Nouvelle-Hollande. C’est pourquoi j ’ai
passé sous silence les voyages de Baudin, Flinders,
King, etc., malgré les services éminens qu’ils ont
rendus à la géographie. Mais je devais me borner
aux travaux exécutés dans la Polynésie, dont les
. archipels seuls entraient dans notre plan de campagne.
Bien que j ’aie fait en sorte de rendre aussi complète
qu’il m’a été possible la revue des découvertes
ou des reconnaissances opérées par les navigateurs
qui nous ont précédé dans l’Océan-Paci-
fique, sans doute quelques documens ont échappé
a ma mémoire ou ne sont point parvenus à ma
connaissance ; ce ne serait guère qu’en Angleterre
qu’on pourrait achever cette revue sans y laisser de
lacunes. De nombreux baleiniers parcourent chaque