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l’ieiu'. Espérons que puisque le peuple breton faillies
progrès si élonnans dans les sciences et les connaissances
, il accroîtra encoi'e son amour pour le genre
bumain, quelque grand qu’il soit déjà, et l’élendra aux
sauvages babitans des forêts. Je me soucie peu d’écrire,
et je u’en ai ni le temps ni les moyens; mais les enfans
des bois m’intéressent tellement que je ne puis résister
au désir que j ’éprouve de plaider leur cause. Un jeune
naturel est cbez nous depuis près de cinq mois et paraît
désirer d’y rester et de se rendre utile; il n’appartient
point à ceux de Batburst. C’est un orphelin d’une tribu
éloignée ; son père fut tué par les naturels qui emmenèrent
sa mère et sa soeur. Je mentionne ce fait, parce
qu’il m’a apjn-is que les sauvages peuvent finir par avoir
de la confiance en nous, et je trouve en lui toute la docilité
des jeunes indigènes. Quelques-uns d’enlre eux
pourraient être instruits et devenir des serviteurs utiles
et fidèles. Nous avons lieu d’espérer beaucoup d’avantages
du digne représentant actuel de notre gracieux
et bon souverain, que l’innocent sera protégé
et le coupable réprimé et puni. Grâces à Dieu, la vigilance
de nos soldats à cheval a mis un frein ici poulie
moment aux Bush-i angers. »
Nous allons faire suivre cette description des indigènes
de l’intérieur de la Nouvelle-Galles du Sud par
quelques détails non moins intéressans sur les moeurs
et les coutumes de ceux qui habitent les environs de
la baie Moreton. Quoique éloignés de près de cent
cinquante lieues, dans le nord, des naturels de Port-
Jackson , on sera frappé de la conformité de leurs habitudes
, à quelques modifications près. C’est à l’obligeance
de M. Uniacke que je dois le fragment curieux
que j’insérerai ici textuellement. M. Uniacke, au mois
de novembre 1823 , avait accompagné M. Oxley dans
sa reconnaissance de la rivière Brisbane près Moreton-
Bay, et ce fut là qu’ils rencontrèrent les deux Anglais
Tb. Pamphlet et John Finnegam, cités dans ce récit.
Ces deux individus échappés dans le mois de mars
précédent au naufrage du bateau qui les portait, furent
jetés par la tempête sur cette partie de la côte et recueillis
amicalement par les sauvages chez lesquels ils
résidèrent huit mois, ce qui leur avait donné le moyen
d’assister à plusieurs des cérémonies et à la plupart
des actions de la vie privée de celte race d’hommes.
1““ décembre 1823. — « Cette circonstance me
donna aussi le moyen de faire connaissance avec les
naturels qui, tant dans leurs dispositions que dans
leurs manières, étaient très-supérieurs à ceux du voisinage
de Sydney, même à tous ceux que j’avais pu
juscjue-là observer dans ces contrées. Leur station
principale était à deux milles environ de notre mouillage,
le long de la rivière Pumice : mais comme le
poisson fait la base essentielle de leur subsistance, ils
ont différentes buttes à la distance de trois ou quatre
milles l’une de l’autre , où ils émigrent de temps en
temps suivant que le poisson devient plus ou moins
rare. Dans ces voyages les femmes sont obligées do
porter les fardeaux les plus pesans, savoir; tous les
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