de l’in té rieu r de la Nouvelle-Hollande, el en pa rticu lier
des environs de Ratliurst et des montagnes Bleues.
2“. La Nouvelle-Zélande, ipie l’Astrolabe visita ensuite,
est un pays p resque n eul p o u r la b otanique. L ’ilc méridionale
de la Notivclle-Zclande , su rto u t la baie Tasman,
où la co rv ette séjourna p e n d an t ([uelque temps , p ré sen te
une v ég étation très-riche. Mais ici les Cryptogames sont
pres([uc en aussi g ra n d n om b re que les Phanérogames.
S u r le b o rd de la m er on re n co n tre des L isero n s, des
Euphorbes, le Lin de la Nouvelle-Zélande, q u ’on re tro u v e
aussi dans les fentes des roch ers. Ce so n t su rto u t les F o u gères
qui ab o n d en t dans les forêts. Les Lichens et les
Mousses sont aussi en très -g ran d n om b re. Plus de deux
cents espèces o n t été le fruit des diverses relâches faites
tan t su r Tile méridionale , que su r Tile sep ten trio n ale de
la Nouvelle-Zélande. S u r ces esp è ce s, plusieurs so n t tout-
à-fait n o u v e lle s, et toutes so n t fo rt intéressantes en ce
<[u’elles nous fe ro n t c o n n a ître , d u moins en p a r tie , la
v ég étation p ro p re à ces deux îles.
3“. T o n ga-T abou, Tune des iles des Amis , a fourni en v
iro n une soixantaine de plantes au b o tan iste de l’A stro labe.
P a rm i ces espèces, no'us avons rem a rq u é plusieurs
Graminées et F o u g è re s, qui nous paraissent nouvelles.
4“. Après avoir q u itté Tonga le 20 m a i, l’Astrolabe
laissa tom b e r l’ancre le 5 ju illet au soir dans Ife bâv re Car-
l e r e t , p rè s du p o rt Pra slin , à la Nouvelle-Irlande. Ici la
v ég étation rev ê t d ’autres formes que dans les rég io n s déjà
visitées p a r l ’expédition. De vastes e t épaisses forêts couv
re n t l ’in té rieu r des te r r e s , et le luxe de la végétation
annonce la situation tropicale. Néanmoins le temps a été
si d é fav o rab le , à cause des pluies continuelles qui n ’on t
cessé de co n tra rie r les travaux de l’expédition p en d an t
toute la relâche , q u ’on n ’a p u conserver q u ’environ
soixante des espèces qui avaient été recueillies.
La v égétation à la Nouvelle-Guinée se p ré sen te sous
les formes les plus imposantes. Tous les v égétaux y sont
dans des p ro p o rtio n s plus considérables q u ’à la Nouvelle-
Hollande. Mais en revanche il y a moins de v a rié té . Ce
so n t de vastes forêts composées d ’un p e tit n om b re d ’espèces
d ’a rb re s tro p é lev é s, e t souvent tro p rap p ro ch é s
les uns des a u tr e s , p o u r q u ’il soit possible de les re co n n
a ître . Cependant on rem a rq u e dans le n om b re des Bar-
rin g to n ia , des Aréquiers , des P a p a y e rs , l’Arb re à pa in ,
et divers Palétuviers. M. Lesson , c o n tra rié p a r l’excessive
humidité de Talmospbère, a c ep en d an t p u conserver
environ u n e centaine d ’e sp è ce s, qui p o u rro n t nous d o n n
e r une idée vraie du g en re de végétatio n p ro p re à la
pa rtie de la Nouvelle-Guinée , visitée p a r l’Astrolabe.
6“. Plusieurs relâches o n t été faites successivement sur
différons p o ints des Moluques , à Am b o in e , à Guam , à
Ronron. E n v iro n c en t c inquante espèces o n t été ra p p o rtées
p a r M. Lesson.
7“. La co rv ette q u itta les Moluques dans le co u ran t
d ’o c to b re 1827 , et a rriv a v e rs la mi-décembre de la môme
année à H o b a rt-T ow n , capitale de Van-Diémen. Cette
î le , su rto u t aux environs de la colonie d ’H o b a rt-T ow n ,
p ré sen te u n aspect triste et mo n o to n e . Des campagnes
a rid e s , des forêts entrecoupées de g ros blocs c a lc a ire s,
ne p ré sen te n t q u ’un p e tit n om b re de Végétaux. Il sera
très-curieux de com p a rer avec soin les c en t espèces e n v
iro n , qui o n t été recueillies à la te rre de V an-Diémen ,
avec celles de la Nouvelle-Hollande, afin d ’observer l ’analogie
ou les différences qui p eu v en t exister e n tre ces deux
points de l ’Australie.
i f p .
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