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Vers eelle époque, M. Bass, chirurgien du lie-
liance, revint d’une excursion en canot, qu’il avait
laite vers le sud, et qui avait duré douze semaines. 11
avait pénétré jusqu’à 40° S . , visité chaque ouverture
de la côte ; mais il n’avait trouvé qu’en un seul endroit
an S. O. de la pointe Hicks , un havre capable de recevoir
des vaisseaux. Là il observa aussi l’apparence
d’un détroit, ou plutôt d’une mer ouverte entre les latitudes
de 39 et 40° S . , et conjectura que la terre de
Van-Diémen devait sc composer d’un groupe d’îles situées
au S. de la Nouvelle-Hollande.
Au mois d’avril, le bruit courut, surtout parmi les
Irlandais, qu’une vieille femme avait pi'ophétisé l’arrivée
de plusieurs frégates ou grands navires de guerre
français, qui, après avoir détruit l’établissement, délivreraient
et emmèneraient les convicts. Ce conte ridicule
fut propagé avec une rapidité incroyable. En
conséquence, un des condamnés de la chaîne de
Tongabbi jeta sa pioche, et, s’avançant à la tête de ses
camarades , poussa les cris de liberté.
Ils furent promptement accueillis par ses compagnons
; mais un magistrat, qui se trouvait à portée,
mit fin au trouble en faisant saisir ce farouche Irlandais,
qui ne tarda pas a être lié et récompensé par une sévère
fustigation.
On sut ensuite que la femme que l’on donnait ponila
propbélesse en question, était une vieille Écossaise
qui faisait de la bière et la vendait aux ouvriers. Elle
avait tout simplement rêvé l’arrivée des Français, et
avait conté son songe à un homme qui l’avait ensuite
publié comme une prophétie. Tel était le fondement
de cette ridicule histoire.
Le i4 mai, le brick Nautilus arriva de Taïti dans
un grand état de détresse. Il ramenait plusieurs des
missionnaires de cette île, avec leurs familles. Ceux-ci
avaient reçu plusieurs mauvais traitemens des naturels
qui les avaient même menacés de leur enlever leurs
femmes, ce qui les obligeait à rester à peu près renfermés
dans leurs palissades. Comme le Naatilus était
bors d’état de les recevoir tous à bord, il en resta six
ou sept sur l'ile.
Les naturels, en mai, renouvelèrent leurs pillages
sur les fermes du sud ; ils vinrent en bandes nombreuses,
etbrôlérent plusieurs maisons.
Le 6 juin , le gouverneur alla visiter, à cinq ou six
milles de Parramatta , un terrain où il établit les missionnaires
de Taïti, et quelques personnes libres dernièrement
arrivées d’Angleterre par le Barwell avec
leurs familles. A cette occasion, Barrington se plaint de
ce qu’on ait toujours, jusqu’à ce moment, laissé partir
tous les navires d’Angleterre, sans y embarquer quelques
personnes libres pour la colonie , pour diminuer
les inconvéniens d’une société qui n’était, pour ainsi
dire, composée que de convicts. Cette observation
prouve évidemment que la population libre de New-
Soulh-Wales ne se composait guère alors que des
fonctionnaires établis dans le ¡lays , et des condamnés
qui avaient été libérés ou émancipés.
Le 11 octobre M. Bass et le lieutenant Flinders,
du Reliance, mirent à la voile sur un petit bateau