îles Romanzoff, Spiridoff, Krusenstern, dans l’ar-
clnpel Dangereux, et plusieurs îles basses dans
la Chaîne de Radack dans les Carolines , sont des
découvertes qu’il fit en 1816. Les observations du
savant Chamisso ajoutèrent un grand prix à la
relation de son capitaine.
Enfin, la France, rendue à la paix après de longues
agitations, songe à montrer de nouveau à
rOce'an-Pacifiqne un pavillon qui plusieurs fois
déjà y avait flotté avec honneur. M. de Freycinet y
dirige rUranie, en 1819; mais cette expédition,
plus spécialement destinée à des expériences de
physique, ne rend à la géographie que de médiocres
services. Ses résultats se bornent à la reconnaissance
de quelques îles Carolines, de la plus
grande partie des Mariannes; le petit écueil Rose,
dans l’archipel des Navigateurs, est l’unique découverte
du voyage qui, du reste, produisit d’immenses
matériaux pour toutes les branches de
l’histoire naturelle, grâces au zèle et au mérite de
MM. Quoy, Gaimard et Gaudichaud.
Presqu’au même temps, le Russe Billinghausen
parcourait la même arène. Les résultats de son
voyage ne me sont pas bien connus ; cependant,
je puis indiquer la découverte des îles Moller,
Arackcef, JVolchonsky, Rarcley de Tolly, Nigcry,
Tchitchagoff, Miloradowitch, TVitgenstein, Greig
et Lnzareff dans l’archipel Dangereux, et l’île Ono
avec deux petites îles voisines au sud de l’archipel
Viti.
M. Duperrey est expédié en 1822 pour opérer
de nouvelles reconnaissances dans ces mers. En
1823 il découvre les îles Clermont-Tonnerre et
Lostange, et il exécute diverses reconnaissances
sur la Nouvelle-Irlande et les îles Schouten de la
Nouvelle-Guinée. En 1824 il prolonge de près les
îles Mulgraves dont il assure la position ; il visite l’île
Strongou Ualan; découvre les îles Duperrey, d ’Ur-
vdle; il explore le groupe considérable d’Hogoleu
dont on ne connaissait encore que l’île haute de
Dublon, et y retrouve plusieurs des îles de Cantova ;
il découvre l’îlot Rigaïi, reconnaît l’île Tucker,
et termine enfin ses travaux dans cet Océan par la
reconnaissance de la partie de la Nouvelle-Guinée
comprise entre Dorey et le cap de Bonne-Espérance.
Du reste, cette expédition surpasse encore
celle de M. de Freycinet par la prodigieuse
masse d’objets d’histoire naturelle qu’elle rapporte
au Muséum. Jaloux d’en consacrer le souvenir,
le gouvernement français a fait publier l’un et