! : !!!
blait d’éloges celui qui avait instruit le ministère de
ces avantages. Maintenant il est question d’abandonner
l’île Melville. Les misérables humains qui y ont été
expédiés, après avoir éprouvé les horreurs de plusieurs
maladies, après avoir été plusieurs fois sur le
point de périr de faim, après avom souffert des maux
infinis, voient que toute leur peine a été complètement
perdue. Les Hollandais ou le diable, ou tous les deux
à la fois, pourront maintenant, si cela leur plaît, s’emparer
de l’ile Melville et de tous ses embellissemens.
» Voilà Moreton-Bay, et nous pourrions y ajouter
Port-Macquarie, car une reconnaissance plus exacte
de la côte à cette distance seulement de PoiT-Jackson,
a fait découvrir, dit-on, de riches et fertiles étendues
de terre, qui décèlent une ignorance honteuse de la
part de ceux qui choisirent Port-Macquarie pour y
former un établissement, au lieu de cette portion de
côte située à quelques milles plus au nord où l’on
vient de trouver une superbe rivière. Mais voilà Moreton
Bay! Cet établissement, deux fois recommencé,
n’est pas encore sur le meilleur point. Quelle déplorable
ignorance! quelle triste et superficielle reconnaissance
de la côte! Une rivière de cinq cents verges
de large est restée ignorée, nonobstant les explorations
scrupuleuses qu’une demi - douzaine de
voyages ont permis d’exécuter ! C’en est assez pour
dégoûter des nouveaux établissemens ; c’en est assez
pour empêcher de courir après des chimères, tandis
que les biens réels nous échappent, pour éteindre la
manie des expéditions de découvertes, à moins que le
système n’en soit amélioré, et qu’elles ne se forment
que sous les auspices d’une administration libérale et
sous la direction d’hommes d’un génie supérieur. »
Ce même journal rapporte dans sa feuille du 2 août
1826, l’extrait suivant d’un article de XEuropean
Review :
« S’il arrivait que les révolutions et les combinaisons
, qui dans notre siècle bouleversent, détruisent
et rétablissent si promptement les Etats, pussent un
jour amener la ruine ou la décadence de notre gouvernement
de rinde-Orientale, cette étonnante machine
; en jetant les yeux sur la position et les contours
de la Nouvelle-Hollande, nous nous flattons de l’espoir
que ce serait là le siège d’un pouvoir qui répandrait
son empire ou son influence sur les princes de
l’Asie. Ce sera sur cet immense comptoir que le gouvernement
devra jeter les yeux pour renouveler ce
commerce qui absorbe tous les produits du royaume,
et procure en retour les richesses de vingt autres.
C’est en partant de ce vaste continent, séparé par une
immense étendue de mer de tout le reste de la terre,
mais communiquant promptement par ce même moyen
avec les îles presque innombrables de l’Inde et des
mers du sud, c’est de là que nous pourrons ouvrir
mille sources nouvelles d’un commerce inconnu, et,
par le moyen d’une chaîne immense de nations amies,
acquérir et consolider un pouvoir nouveau et bienfaisant
dans les latitudes les plus méridionales du globe.