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1826.
Décembre.
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écrit au secrétaire du gouvernement et au chef de la
police, d’ordonner toutes les démarches possibles
pour saisir les fugitifs ; je promettais, en outre, douze
piastres pour cbacun à celui qui les ramènerait.
Toute la farine de campagne a été embarquée aujourd’bui
; elle est contenue dans cinquante-cinq quarts
en bois dn pays, qu’il a fallu faire fabriquer.
J’ai fait mes visites d’adieux au gouverneur et aux
autres personnes de la colonie qui m’ont fait des politesses.
Mon rapport au ministre sur les opérations de
la campagne et toutes nos lettres ont été renfermés
dans un même paquet, adressés à M. l’ambassadeur
de France à Londres, et portés chezM. ftlac-Leay,
qui s’est chargé de les faire expédier par le Regalia.
Les quatre caisses d’histoire naturelle que nous envoyions
en France, avaient été remises bier, par M. INi-
cbolson, à bord du même navire, et portaient la même
adresse.
Après midi, je suis allé me promener autour de
la ville; j ’ai visité la grande caserne que l’on construit
pour les convicts, aux portes de Sydney, près
de la route du fanal. Le corps principal du bâtiment
sera arrondi, et accompagné de six ailes disposées
en hexagone, le tout environné d’une immense
enceinte formant un carré régulier. Les murs seuls
de celle-ci, qui ont quinze àvingt pieds d’élévation et
une prodigieuse épaisseur, sont terminés, et l’on ne
voit encore que les fondemens de la caserne. La construction
de l’église catholique a fait très-peu de progrès
depuis trois ans ; par un orgueil mal placé, cet
DE L ’ASTROLABE.
édifice a été entrepris sur un plan trop vaste, et les 1826.
fonds ont manqué.
Dans un dernier voyage à l’eau la cale s’est trouvée 17 décembre,
remplie. On a relevé l’ancre de tribord; celle de bâbord
, qui était prodigieusement enfoncée dans la vase,
a été soulagée, puis on a tout préparé pour l’appareillage.
Vers trois beures après midi, un habitant qui possède
une petite propriété de l’autre côté de la baie,
nous a ramené nos deux déserteurs avec leurs effets
et divers objets qu’ils avaient emportés avec eux. Cet
habitant les a trouvés dans les bois à deux milles de son
habitation, et s’est rendu maître de leur personne par
surprise, en leur offrant de les conduire chez lui, et de
les y recéler jusqu’à notre départ. Les vingt-quatre
dollars que j ’avais promis lui ont été remis, et les deux
coupables ont sur-le-champ reçu une punition proportionnée
à leur faute.
C’est ainsi que nous avons employé notre relâcbe
à Port-Jackson. Llle a été très-utile à la mission;
nous partons d’ici pour nos travaux ultérieurs, aussi
bien pourvus que nous l’étions à Toulon. On pourrait
même dire que nous sommes mieux disposés, puisqu’il
n’y a pas un seul malade à bord, et que nous nous
trouvons maintenant munis de ces précieuses chaînes
qui seules peuvent assurer le salut de l’Astrolabe au
travers des coraux où elle sera obligée de mouiller.
On a vu cependant qu’impatient de commencer les
travaux proprement dits de la campagne, j’ai réduit
notre relâche au plus court délai possible. Durant ce
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