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ciipée par Milson , marchand de lait, snr la còle du
nord, a été brûlée dimanche. Un homme appelé Mac-
namara, qui vivait dans le voisinage de Wilberforce,
a péri par le feu. Sa récolte de blé, sa maison et ses
autres propriétés ont été complètement détruites. Lui-
mème, entièrement perdu durant quelque temps, a
été enfin retrouvé sans vie au milieu des broussailles
consumées. Il j a eu de grands ravages à la ferme de
Petcrsham. Des palissades qui avaient coûté près de
i 00 pounds , ont été brûlées , les arbres à fruit très-
inaltraités, et une cavalle, montée par Camerton et
estimée plus de 80 gninées, réduite en cendres. L’habitation
n’a échappé qu’avec peine à l’incendie. On ne
pense pas qu’un seul pont fût resté debout entre Sydney
et Parramatta, si les serviteurs du gouvernement
n’eussent été occupés à temps à dégager les bords de
la route à mesure que le feu s’étendait.
» Les vents brûlans et les particules pulvérulentes
ont affecté désagréablement les yeux de plusieurs personnes.
Deux ou trois en ont ressenti de si cruelles
souffrances, que le bruit s’est vite répandu qu’une maladie
semblable à l’ophtalmie d’Egypte allait combler
les calamités du jour, et que ceux qui avaient échappé
au catarrhe seraient réservés à un autre malheur, au
risque de rester aveugles pour toujours. » [Auslralian,
ti° 148, 29 novembre 1826.)
Huit jours plus tard on lisait dans le même journal ;
« On peut se faire quelque idée de l’aspect de la
DE LASTROLABE.
campagne parce qu’on voit sur la route du Fanal. A la
distance d’un mille du goulet, le spectateur se trouve
sur un espace d’où sa vue ne peut découvrir que des
rochers noircis par l’action du feu. Chaque arbre,
buisson, plante ou brin d’herbe, a été brûlé jusqu’à la
racine, et quelque habitués que soient ici les yeux à
voir avec indifférence de grands espaces de terre, avec
des arbres mutilés et à demi consumés , on ne peut
contempler la scène dont nous parlons, sans éprouver
une sensation tout-à-fait extraordinaire produite par
le spectacle de désolation dont on se trouve environné.
» [Australian, «° 151, 9 décembre 1826.)
« An mois de septembre 1824, la frégate le Tamar,
capitaine Bremer, accompagnée du navire marchand
la Comtesse de Harcourt et dn brick colonial Lady
Nelson, avait porté une nouvelle colonie sur la côte
N. O. de la Nouvelle-Hollande. Cet établissement,
composé d’un détachement du 3“ régiment, et de 45
convicts sous les ordres du capitaine Barlow, s’était
formé dans le port Cockburn, sur l’île Melville, et le
fort situé sur les bords de King’s-Cove avait reçu le
nom de fort Dundas. Les canons avaient été montés
à leur poste, et le pavillon hissé le 21 oclobre 1824. »
[Narration de King, tome I I , page 237.)
Cet établissement, pour lequel les Anglais avaient
conçu d’assez brillantes espérances, était bien loin
d’avoir répondu à leur attente, ainsi qu’on pourra en
juger par le passage suivant. [Australian, n° 150,
6 décembre 1826.)