,228
I ;
T f i i
i' : l i l
II I
|)b
blit d’autres moulins, et cet obstacle fut bientôt
surmonté.
A la fin de l’année, Sydney s’était accru, depuis le
départ du gouverneur Pbillip, de cent cabanes et de
cinq baraques.
Des bateaux de passage établis pour communiquer
par eau, de Sydney à Parramatta, furent conduits
par des convicts qui avaient fini leur temps ; le prix
du trajet fut fixé à un schelling par personne et autant
pour chaque quintal de port du bagage.
L’année 1793 vit périr cent cinquante-trois personnes,
savoir ; sept soldats, deux cultivateurs,
soixante-dix-huit convicts mâles, vingt-six idem
femmes, et vingt-neuf enfans.
Au mois de mars 1794, la colonie se vit encore
menacée d’une nouvelle disette; le jour même où l’on
faisait les dernieres distributions des provisions des
magasins, le TV’.lliam de Londres arriva avec onze
cent soixante-treize barils de boeuf, et cinq cent sept
de lard; et quelques jours après, T Arthur, du Bengale,
avec diverses provisions.
Les défrichemens s’étendirent sur une plus grande
échelle, et les plantations de l’Ile Norfolk réussirent
au-delà de toutes les espérances ; King, gouverneur
de cet établissement, avait acheté des colons onze
mille boisseaux de maïs, en billets tirés sur le trésor;
mais le lieutenant-gouverneur Grose ne jugea pas à
propos de les accepter, et les cultivateurs découragés
abandonnèrent leurs terres pour revenir à la Nouvelle-
Galles du sud. Vers la fin du mois de décembre, le
lieutenant-gouverneur Grose quitta la colonie, et fut
remplacé provisoirement par le capitaine Paterson
du corps de New-Soutb-VYales. Il ne mourut cette
année que cinquante-neuf personnes.
Au commencement de 1795, le maïs qui mûrissait
sur les bords de FHawkesbury, promettait an moins
trente mille boisseaux de grains. Mais les pluies abondantes
qui survinrent alors firent tellement déborder
le fleuve, qu’elles causèrent de grands ravages aux récoltes
des fermiers et du gouvernement.
Les naturels n’avaient cessé de temps en temps
de se livrer à des actes d’hostilité envers les Européens
, et même de commettre parfois des meurtres ;
cependant on les avait jusqu’alors ménagés. Mais au
mois de mars leurs déprédations furent si répétées ,
ils devinrent si audacieux, que le capitaine Paterson
fut obligé d’envoyer des soldats armés pour protéger
les colons contre leurs attaques. Plusieurs des naturels
de la tribu de Bédia-Gal, habitante des bois, qui
s’étaient montrés les plus âpres au pillage, furent
exterminés.
Le Providence de 28 canons, capitaine Broughton,
arriva d’Angleterre. Le courant l’avait entraîné jusque
devant Pprt-Stephens, où le capitaine trouva et
recueillit à bord quatre misérables individus qui s’ôtaient
échappés de Sydney, en 1790, et que chacun
croyait noyés , d’après le mauvais état du canot qui
les portait. L’histoire qu’ils firent servit quelque
temps d’aliment à la curiosité publique. 11 paraît
qu'ayant abordé à Port-Stephens, ils vécurent à la
T O M E I . l 6
■l !
' i !