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comme de couUime , el finit même par vivre avec
la veuve de celui qu’il avait tué, jusqu’au moment
où il fut lui-mème assassiné par Kol-bi duranl la
nuit.
Le sentiment de la vengeance et les idées d’bonneur
que CCS sauvages se sont formées, produisent
quebpiefois des événemens bizarres. Un naturel de
Bolany-Bay ayant été maltraité par deux bommes
d’ime autre tribu, un de ceux-ci devait à son tour
cire battu jiar le premier. Pour cela, une troupe de
naturels, sc réunit sur les bords d’un ruisseau près
de rélablissemeiil pour danser, ce qu’ils firent jusqifà
minuit jiassé; l’bomme destinéà être battu dansa comme
les antres, puis se coucba au milieu d’eux. Le malin
suivant, tandis qu’il sommeillait encore au pied d’un
arbre, celui qui devait le battre et un de ses compagnons,
armés de lances ctde casse-tètes, se jetèrentsur
lui; nn d’eux lui envoya sa lance, mais le manqua;
alors l’antre lui donna deux coups de son casse-lète.
Cela l’éveilla, il sc l'cleva ; mais, se voyant désarmé, il
baissa tristement la tète. On ne lui lit plus de mal,
el son ennemi essuya lui-même le sang de sa blessure
avec de l’herbe. Lnsuile ils furent bons amis,
car celui qui avait été offensé, se trouvant vengé, oublia
l’injure qu’il avait reçue.
Voici un exemple plus remarquable encore de
leurs idées de vengeance an sujet des Insultes reçues
et de la réparation ([u’ils exigent en pareil cas.
Le 10 décembre 1797, deux naturels bien connus
l’un et Tautre dans Tétablisscmcnl, savoir Kol-bi,
ami de Benilong, et un guerrier d’une autre tribu
se rencontrant à Sidney, s’attaquèrent Tun Tautre.
Kol-bi était remarquable par sa vigueur, mais son
adversaire était beaucoup plus jeune et bien capable
de Im tenir tête. Kol-bi n’avait encore obtenu aucun
avantage sur son ennemi quand la poignée du bouclier
de celui-ci vint à manquer, et le bouclier lui
échappa des mains. Il se baissait pour le ramasser,
lorsque Kol-bi le frappa sur la tête, le fil
chanceler ct redoubla ses coups tandis qu’il était
abattu.
Kol-bi, certain que cette action lui mériterait le
nom de dji-roun ou de lâche, et que les suites en seraient
sérieuses pour lui si le guerrier venait à mourir,
[larce (pie ses amis ne manqueraient jias de venger sa
cause ; Kol-bi jugea à propos de se cacher. On prit
soin du pauvre diable , ce qui ne l’empécha pas de
succomber le 16. Pendant sa maladie il fut assisté par
quelques hommes el quelques femmes qui lui étaient
attachés, particulièrement par Collins et Moroubra.
Une des nuits où le chant de deuil avait été répété autour
de lui par les femmes, les bommes qui étaient ses
anus, après avoir écouté avec une grande attention, se
levèrent loul-à-coup, ct, saisissant leurs armes, se décidèrent
à venger leur camarade. Sachant le lieu où ils
pourraient trouver Kol-bi, ils y coururent, ie battirent
et réservèrent la satisfaction dc le tuer pour le
dernier acte de leur vengeance, jusqu’au moment
où le sort de leur camarade serait décidé. La nuit
suivante Collins et Moroubra attaquèrent un parent
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