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Ils aUachcnl beaucoup d’iinporlancc à l’aspccl d’tm
inéléorc. Le lonncrrc ct les éclairs leur causent aussi
une grande frayeur, mais ils pensent qu’en cbantani
certaines paroles, et respirant avec force, ils jieuvenl
les faire cesser.
MALADIES.
Les naturels qui vivent sur la còte, et surtout
ceux qui se nourrissent particidicremenl de jiois-
son, sont sujets h un mal trè.s-voisin de la gale,
qu’ils nomment djiball-djiball, cl qui devient (juel-
quefois général. En 1791 il lit tant dc ravages que
plusieurs de ceux qui venaient à l’établissement se
trouvaient dans l’état le plus dégoûtant, et tous étaient
at taqués du mal à un degré plus ou moins fort
En 1789, une maladie sévit parmi eux avec tous les
symptômes de la petite-vérole. D’après leurs propres
récits, elle fit périr un nombre incroyable dc personnes.
A cc triste spectacle, un naturel qui résidait alors
à Sydney, cl qui était allé visiter ses anciens compagnons
, fut représenté par ceux qui l’accompagnèrent,
comme livré aux émotions les plus décbirantes. Il parcourait
avec anxiété les diverses grottes qu’ils avaient
coutume de fréquenter. Le sable n’offrait pas une seule
empreinte de pas humains ; les excavations des rochers
Bari’inglon e l Collins parlent ici dc celte sorte dc lèpre si comimine
chez toutes les races océaniennes, ct surtoul chez celles dc couleur plus ou
moin.s foncée.
étaient remplies des corps jiulréfiés des malbcureuscs
victimes dc la maladie ; pas un être vivant ne s’offrail à
ses recherches. Il semblait qu’en fuyant la contagion,
les naturels n’eussent laissé que des morts pour enterrer
les morts. Le pauvre sauvage leva ses mains et
ses yeux vers le ciel dans un silence voisin de l’agonie,
et à la fin s’écria ; «Tous morts, tous morts!» puis il
laissa retomber sa tête en gardant nn profond silence
pendant tout le reste de son excursion. Quelquesjours
après il ajiprit que le petit nombre de ceux qui avaient
survécu à cet affreux Héau s’étaient enfuis vers le haut
de la baie pour en éviter la fureur. Il succomba bientôt
lui-mème victime de son humanité, en prodiguant
ses soins à ceux de ses compatriotes qui avaient été
recueillis dans la ville. Le mal ne borna point ses
effets aux environs de Port-Jackson, car en visitant
Brokcn-Bay on vit en plusieurs endroits le chemin
couvert de squelettes, ct le même spectacle se représenta
dans les cavités de la plupart des rochers dc
cette baie.
Quoique la ville de Sydney fût alors remplie d’enfans
dont plusieurs visitaient souvent les naturels qui
étaient atteints de cette maladie, aucun n’en fut attaqué
qu’un Indien de l’Amérique septentrionale, appartenant
au brik le Supphj, qui mourut.
Les naturels donnèrent à ce mal le nom de gal-
gala; on ne peut guère douter que ce ne fût la petite-
vérole, car les personnes qui en étaient saisies offraient
tout-k-fail les mêmes symptômes que les Européens
qui ont cette maladie; jilusieurs de ceux qui