Snrville, en 1769, reconnut plusieurs des îles
Salomon, qu’il prenait alors pour la suite des
terres du Saint-Esprit de Quiros, et découvrit la
vaste baie à’Oudoudou sur la partie N. E. de la
Nouvelle-Zélande , où il était mouillé , tandis que
Cook traçait les contours de ces grandes îles.
Quinze mois plus tard, en mars 1771 , l’infortuné
Marion mouilla ses vaisseaux dans la baie des
Iles; il y trouva la mort, mais ses compagnons
recueillirent une foule de documens intéressans
sur les moeurs des naturels, documens dont les
voyages subséquens ont démontré l’exactitude.
L’Espagnol Domingo Boenecheo, dont l’expédition
à Taïti est si peu connue, paraît avoir découvert,
en 1772 et 177-3, les iles San-Simon, San-
Quintin, Narcisse. La seconde n’a pas été revue
depuis.
Le célèbre Cook reprend la mer en 1772, et, dès
l’année suivante, découvre les îles ÜOMieiiie,//arec/,
Palliser, Palmerston, Sauvage, Tortue, la Nouvelle
Calédonie, des Pins, Botanique, Norfolk, et
reconnaît avec son exactitude accoutumée les archipels
des Amis , des Marquises, des Terres du
Saint-Esprit {Nouvelles-Hébrides suivant lui).
Cette expédition confirme sa réputation, et le
gouvernement anglais lui décerne la juste récompense
de ses glorieux travaux.
Mais cet infatigable marin ne peut résister à
l’attrait d’ajouter d’antres lauriers à ceux qui ceignent
déjà sa tête ; un nouveau voyage, qui doit lui
être funeste, élèvera son nom au plus haut degré
de gloire. En 1777, il découvre les îles Mangea,
Watiou, Okatootdia, Toubouai, Noël, l’important
archipel des îles Sandwich; c’est en voulant
l’explorer avec plus de soin, au retour de ses
belles reconnaissances vers le détroit de Behrinir. o '
qu’en février 1779 ce grand homme succomba
sous les traits des naturels d’Owhyhee.
Les voyages de Cook eurent le mérite, alors
tout-à-fait extraordinaire, de ne pas enrichir la
navigation seule, mais toutes les sciences; celles
qui tiennent à l’histoire naturelle, durent surtout
à ces expéditions de précieuses acquisitions. Les
observations en tout genre des Banks, des Solan-
der, des Anderson, et surtout des deux Forster,
donnèrent de nouveaux aperçus sur la géographie
physique du globe, en même temps qu’elles firent
le charme principal de ces voyages, lors de leur
publication.
Quelque incorrectes que l’on trouve ses positions,