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1826.
Octobre.
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obstrué de rocbers, pour que l’on puisse en tirer parti
pour autre cbose que des moulins ou des irrigations.
Je le suivis encore un bon mille, et le trouvai toujours
le même ; puis, observant que le terrain m’offrait
constamment le même aspect jusqu’à des montagnes
assez élevées dans le N. N. O. , d’où cette
rivière semblait découler, je me décidai à revenir sur
mes pas.
Ce côté de la rivière, quoique souvent coupé par
des ruisseaux qui s’y déchargent, est beaucoup plus
agréable que l’autre et d’un accès bien plus facile. Le
sol m’en a ¡jaru excellent, et je ne doute pas que l’on
ne pût y faire avec succès des plantations en divers
genres.
Près du canot je tuai de jobs petits coucous à reflets
verts sur le dos. Nous dînâmes à cinq heures, et à six
heures nous nous mîmes en route pour le bord. Malgré
les efforts de six hommes, qui ramaient avec vigueur
et sans interruption, il fallut au canot une
heure et demie pour revenir à l’embouchure. Là nous
fûmes souvent engagés sur les bancs de l’entrée, parce
que nous voulions toujours couper trop vite au sud,
tandis qu’il faut aller attaquer de près la côte occidentale
du bâvre avant de reprendre cette direction :
tonte la partie L. et N. L. de cette baie ayant à peine
un ou deux pieds d’eau à basse mer. Le ciel se couvrit
de nuages épais, circonstance qui nous contraria beaucoup
dans nos efforts pour retrouver la passe du goulet
; mais aussitôt que nous l’eûmes franchie, nous
aperçûmes le fanal du bord qui nous servit de guide,
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de sorte qu’à onze heures nous fûmes de retour, très-
contens , quoique bien fatigués de notre excursion.
M. Lottin était rentré à bord une heure avant nous,
et avait fait deux stations complètes : l’une sur l’île
Seal, où il avait observé des phoques et des manchots ;
l’autre sur File de l’Observatoire. Dans les prétendus
coraux du sommet de Bald-Head, MM. Quoy
et Gaimard n’avaient trouvé que des coquillages incrustés
dans une espèce de pâte de grès et de sable,
et s’en étaient revenus par terre jusqu’à la pointe Possession.
Lnün MM. Gressien et Pâris avaient exécuté
leur course, qui sera très-utile à la configuration
exacte du hàvj-e de la Princesse.
Deux hommes ont toute la journée pèche à la ligne
dans le Bot, entre les rochers de la côte, où ils ont pris
près de deux quintaux de poissons , tous de bonne
qualité, et quelques-uns fort beaux.
Le départ étant fixé à demain, la tente et la forge
ont été démontées et rapportées à bord ; l’ancre de tribord
a été désempenelée, et les officiers , chargés de
la géographie, ont donné la dernière main à leurs
travaux. Moi-même j'ai fait une dernière course à
terre ; puis on a tout disposé pour l’appareillage.
Avant de quitter définitivement ce mouillage, bien
certainement run des plus heureux de la campagne,
récapitulons rapidement les avantages qu’il nous a
procurés, et le parti que nous en avons tiré pour la
science.
L’équipage s’y est parfaitement remis de la pénible
traversée qu’il avait eue à supporter depuis Ténéi'iffe :
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