conlre-saisoii dans quelques-uns des parages où il doit
aller, el pa r conséquent dans le cas de n e pouvoir plus
suivre le plan de sa c am p ag n e , ainsi q u ’il est arrivé h
(juelques-uns des officiers qui o n t commandé de pareilles
expéditions.
Ce qui vient d ’è lre dit re la tiv emen t à l’époque du
d ép a rt de l’un des p o rts d ’E u ro p e , d ’où l’expédition
m e ttra à la v o ile , do it s’appliquer au d é p a rt de tous les
lieux où M. Dum o n t d ’Urville sera dans le cas de re lâ ch e r ;
c ’est-à-dire q u ’il fera toujours en sorte de combiner ses
tra v e rs é e s , et de ne m e ttre à faire les découvertes d o n t il
sera question dans la p ré sen te in s tru c tio n , que le temps
nécessaire p o u r q u ’il puisse a rriv e r à chacun des ports
de re lâ c h e , et en p a rtir à p eu p rè s aux époques qui y sont
désignées. Il est néanmoins possible que des co n tra rié tés
ou des événemens imprévus s’opposent à ce que cette
p a rtie de ses instructions puisse ê tre aussi fidèlement rem plie
q u ’il p o u rra le d é sirer. A lo rs, afin de se ra tta c h e r
dans son voyage à quelques-unes des époques subséq
uentes à celle d o n t il aura été forcé , c o n tre sa v o lo n té ,
de s ’é lo ig n e r , il n ég lig e ra it p lu tô t quelques-unes des
d écouvertes ou des re cherches qui v o n t lui ê tre recommandées
, que d ’ab an d o n n e r en tiè rem en t l’o rd re qui va
ê tre suivi dans ses in stru ctio n s. Au r e s te , quoique tous
les objets que l ’on va in d iq u e r comme devant fixer son
a tten tio n soient très-utiles , il n e doit pas en re g a rd e r
la re ch e rch e comme obligatoire. On s ’en ra p p o rte à son
zèle et à ses lum iè re s , persuadé q u ’il fera toutes les r e connaissances
que le temps e t les circonstances lui p e rm
e ttro n t de compléter.
Si la corvette l’Astrolabe p a r t des p o rts d ’Europe le
1" avril 1 8 2 6 , ou dans les p remiers jou rs d ’a v ril, elle
¡)Ourra a rriv e r à Ténériffe le 25 du même mois. Ou l’en gage
à observer à t e r r e , avec beaucoup de soin , le mouvement
des m ontres marines. L ’île de Ténériffe a été
visitée p a r un g ran d n om bre de navigateurs ; sa lo ngitude
a été déterminée p a r des montres un g ra n d n om b re de
fois; n é anm o in s, il reste encore su r cette lo n g itu d e de
petites in certitudes qui p ro v ien n en t de ce que les résultats
, qui devraient ê tre les mêmes , diffèrent de quantités
assez considérables. On doit a ttrib u e r ces différences à ce
que les m ontres m a rin e s , exposées à un changement de
tem p é ra tu re s u b it, n ’o n t pas pris au commencement des
diverses campagnes la rég u la rité de mouvement q u ’elles
o n t eue dans la suite. Ce n ’est q u ’en multipliant ces sortes
d ’observations que l’on p a rv ien d ra à o b ten ir la précision
désirable ; c ertainement les résultats des tro is mo n tre s de
l’Astrolabe nous d o n n e ro n t les moyens d ’en ap p ro ch e r
b e aucoup, et p eu t-ê tre de l ’a tte in d re .
Dix jo u rs de relâche à Ténériffe doivent suffire p o u r se
p ro c u re r des rafraichissemens, rem p lac e r les vivres et
l ’eau consommés, faire les observations astronomiques
p o u r ré g le r les m o n tre s , et enfin p o u r se p ré p a re r à une
très-longue traversée. L ’Astrolabe p a rtira de Ténériffe
aux environs du 5 m a i, et se h â te ra de se re n d re immédiatement
dans les parages qui doivent ê tre le th é â tre de
ses principales découvertes. Ainsi on passera sans s’a rrê te r
au sud du cap de Bonne-Espérance ; o n trav e rse ra la m er
des In d e s , et l’on vien d ra dans le d é tro it de Bass qui
sépare la Nouvelle-Hollande de la te rre de Van -Diém en ,
ehfin on ira re lâ ch e r dans le p o rt Dalrymple. On suppose
que trois mois et dix jou rs suffiront p o u r cette trav e rsé e ;
ainsi l’Astrolabe a rriv e ra aux environs du 25 août au p o rt
Dalrymple. Les accroissemens que cette nouvelle colonie