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lions que lui fit le g o u v e rn eu r d ’Amboine de l’accompag
n e r ju sq u ’à M én ad o , situé su r Tile C é lè b e s , pays peu
c o n n u , e t p a r conséquent où on pouvait e spérer d ’acc
ro ître nos connaissances en h y d ro g rap h ie et en histoire
n a turelle. E n fin , après avoir réalisé ses esp é ran c es, il
mit à la voile le 4 a o û t, fit u n trè s -co u rt séjour su r la
rad e de Batavia, et a rriv a le 29 septembre 1828 à l ’Ile-de-
Erance.
Il est inutile que je r é p è te , en te rm in an t ce R a p p o r t,
ce qui a été d it au com m en c em en t, re la tiv em en t à l ’immensité
des travaux accomplis dans to utes les branches
de connaissances, travaux d o n t il avait été recommandé h
l’expédition de s’occuper. J e me p e rm e ttra i seulement
d ’insister su r le zèle et l ’habileté avec lesquels ils o n t été
exécutés. Tous les officiers de ïA s tro la b e y o n t co n trib u é
à Tenvi les uns des autre s. O n do it c ep en d an t d istin g u e r
M. Ja cq u in o t, commandant en second, qui a fait les observations
astronomiques avec to u t le ta le n t et l ’assiduité désirables
, malgré la m u ltitu d e d ’autres devoirs q u ’il avait à
remp lir. Il faut aussi faire m en tio n de M. L o ttin , lieu ten an t
de vaisseau, qui a levé e t réd ig é plusieurs cartes ; cet officier
est occupé a c tu e llem e n t, p a r o rd re su p é rieu r, à y
m e ttre la d e rn iè re main. M. G re s s ie n , également lieuten
a n t de vaisseau, a levé u n g ra n d n om b re de cartes , et
m érite d ’ê tre h o n o rab lem en t cité. O n do it aussi plusieurs
cartes à MM. G u ilb c rt e t P a r i s , enseignes de vaisseau.
Il est ra re de v o ir su r u n seul b â tim en t u n aussi g ran d
n om b re d ’officiers se liv re r à u n même g e n re de travail.
T ant de zèle leu r fait h o n n e u r, e t nous a p p ren d avec
quel ta len t, quel d isc ern emen t, le commandant de l’expédition
a su m ain ten ir une si g ran d e activité p en d an t une
campagne où les fatigues de to u te e sp è c e , les maladies
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auraient p u , non-seulement ra le n tir l’action de tous les
individus , mais encore leu r in sp irer des dégoûts.
M. d ’Urville pa rle avec éloge de MM. Quoy et Gaimard,
d o n t les travaux o n t été h au tem en t appréciés p a r les savans
appelés à en ju g e r : si j ’en fais m en tio n dans ce
R a p p o rt, ce n ’est que p o u r a ttire r to u te l’a tte n tio n su r
l’en sem b le , au-dessus de to u t éloge , qui a ré g n é dans les
travaux de l’expédition.
Nous devrions te rm in e r ce R ap p o rt en exprimant le
désir de vo ir p u b lie r le plus tô t possible de si gran d s e t de
si importans travaux ; nous p o u rrio n s ê tre assuré de
l’assentiment de l’Académie : mais Sa Majesté a devancé
nos voe u x ; elle a o rd o n n é la publication de tous les
fruits recueillis p en d an t la campagne de l’Astrolabe. Elle
a p r i s , avec une bienveillance to u te p a rticu liè re , en considération
les services de M. d ’Urville qui a d irigé cette
exp éd itio n , en lui acco rd an t le grad e de capitaine de
vaisseau.
Il ne reste plus q u ’u n d e rn ie r voeu à fo rm er, c’est de
voir que les officiers et les naturalistes qui o n t secondé
M. d ’Urville avec ta n t de succès, soient ju g és dignes de
recevoir la récompense due à leu r ta le n t, à leu r zèle et
à leur persévérance.
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