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milieu de ces hordes diverses, se dislinguaienl d’une
manière surprenante celles de Cow-Paslure , toutes
composées d’hommes assez petits, mais trapus,
vigoureux et parfaitement conformés. Les peintures
de leurs corps, qui imitaient des espèces de cottes-de-
mailles, ajoutaient encore à leur attitude martiale, à
leur maintien belliqueux.
Pour commencer, six femmes furent placées en
demi-cercle dans l’arène , munies cbacune,d’un long
balon destiné à les soutenir et en même temps à parer
les coups qu’elles allaient recevoir ; tandis que
deux bommes furent établis à peu de distance sur
une même ligne et défendus seulement par ce long
bouclier étroit en bois qu’ils nomment heloman.
Autant qu’il nous fut possible de conqii'endre leur
langage, on accusait ces divers individus d’avoir
fait périr un bomme de la tribu dc YVindsor alliée
de celle de Liverpool que commande Gogai, et
tous devaient recevoir le châtiment de leur crime.
Pour les femmes, il consistait à essuyer un certain
nombre de coiqjs dc casse-tète assénés avec force,
et les hommes des coups de lances envoyées avec
vigueur. Cogai ct ses guerriers étaient charges de
cette vengeance. Quelques naturels dèscoururent,
puis l’exécution commença. D’abord un bomme s’approcha
des femmes pour les frapper, mais elles
n’eurent qu’à présenter leur bâton en travers, ct il
se contenta de frapper dessus ; pourtant à la cinquième
, au lieu de diriger le coup sur le bâton, il
l’asséna droit au milieu de sa gorge ; siir-le-champ
la malheureuse tomba par terre ct ne tarda jias à se
relever, pour essuyer le reste de sa punition. La
sixième fut traitée comme les premières. Plusieurs
hommes ct femmes qui suivirent en firent autant,
et je remarquai que chacun d’eux s’acharnait davantage
contre celle qui avait été déjà si maltraitée :
néanmoins deux assaillans seulement, un homme et
une femme, curent encore la cruauté dc la frapper
avec leur casse-tctc, l’un sur la poitrine, l’autre snr
le sommet de la tête. A chaque coup, elle sc laissait
tomber et se relevait bientôt en se soutenant avec
son bâton. Le tour des hommes étant arrivé, une
quinzaine de sauvages se présentèrent et leur envoyèrent
tour à tour leurs lances que les jialiens
parèi’ent avec une dextérité vraiment surprenante,
et d’autant plus salutaire pour eux que, de ces traits,
les uns allaient s’enfoncer en terre à trente pas plus
loin, et les autres pénétraient d’un pouce ou deux
dans Theloman. Un bomme, cbai-gé de ramasser
ces lances, les renvoyait aux propj'iélaires. Souvent
les deux naturels en punition les renvoyaient eux-
mêmes en défiant leurs ennemis et les laillant de
leur maladresse. Sui’ ces entrefaites, on reprenait
de temps en temps le châtiment des femmes, et,
par momens, les sauvages faisaient serpenter et gronder
leurs womerangs tout autour d’elles ; d’ailleurs
cet instrument singulier est plus propre à effrayer
qu’à faire réellement du mal. Enfin, lorsque les deux
bommes eurent essuyé à peu près la bordée d’une
soixantaine de zagaics cbacun , on les mit en liberté,