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temps que les hommes réussiront mieux avec de mauvais
sentimens masqués sous des dehors honnêtes,
que par une probité avérée (sans compromettre leur
cou, ni leurs intérêts particuliers), ils auront peu de
scrupule à cet égard. En effet l’iionnêteté est autant
une habitude acquise qu’un principe bien fixe; quand
ces convicts l’auront prise, telle que toutes les habitudes
bonnes ou mauvaises, elle ne sera pas si vite
abandonnée. Quand nous voyons un peuple briller à
une époque, comme le modèle de tous les sentimens
nobles et vertueux, et dans un autre temps avili par
tous les genres de vices et de faiblesses, nous ne
voyons en cela qu’un cbangeiuent d’habitude, et non
pas de principes naturellement inbérens à leur essence;
car tout ce qui est naturel à la constitution humaine,
comme les passions donl nous sommes généralement
imbus, ou la couleur de notre peau , restent
les mêmes de génération en génération. » [Cannin-
gham, lom. I I ,p a g . 108 elsu iv.)
CH À P I ÏR E Xi.
DES N ATUREL S DE L.Y NOUVELLE-GAM.ES DU SUD.
Après avoir lu l’histoire de la colonie anglaise établie
dans cette partie de la Nouvelle-Hollande, et vu quels
progrès rapides elle a iàits dans le court espace de
quarante ans, on ne peut manquer de lire avec intérêt
tout ce qui a trait aux malbeureux indigènes qui
occupaient seuls ces vastes contrées avant l’arrivée
des Anglais. J’ai donc i-éuni tout ce qui a été écrit à ce
sujet, en y joignant quelques documens plus récens,
pour former le sujet de ce chapitre. Rien de complet
, à ma connaissance, n’avait encore été publié en
France sur cette matière, je ne pense pas même qu’aucun
voyageur l’ait traitée avec quelques détails. Des
notions exactes, sur une race aussi sauvage, aussi dégradée
, m’ont paru d’autant plus intéressantes à consigner
dans l’histoire, qu’il s’écoulera sans doute un
temps peu considérable avant que ces tribus, surtout
celles qui avoisinenlles établissemens anglais, finissent