il.
:Il Î
i - i '; .
H
■1 ,
l'G ■
f..
300
que par leurs moyens en tout genre. Maintenant nous
ju’ierons les vieux colons de jeter les yeux autour d’eux
ct défaire attention -A\xy. gentlemen de la colonie, qui,
sans être magistrats, ne leur cèdent en rien sous les
divers rapports de l’éducation, de la fortune, du talent
et de la connaissance locale; et nous pensons
qu’ils conviendi ont facilement que cette classe peut
tripler le nombre des magistrats. Il y a donc bien trois
cents colonistes capables de devenir les législateurs
de la colonie. — Puisqu’il en est ainsi, pourquoi borne^
le nombre des membres de la Chambre à moins d’un
cent?
» L’avantage d’avoir un grand nombre de personnes
est évident. Dans les questions importantes on
a vu plus de six cents membres se rassembler dans la
Chambre des communes. Nous nous rappelons d’avoir
entendu l’immortel Lox parler durant quatre heures
dans la chapelle de Saint-Etienne. — La nef et les galeries
étaient pleines. — Cependant quand il s’agissait
de voter sur un point qui réunissait tous les suffrages,
le mot ordinaire d’assentiment, savoir : J y e ! prononcé
par l’assemblée entière, retentissait comme un
coup de tonnerre. En d’autres occasions, nous avons
vu la Chambre si peu nombreuse, qu’un membre demandant
à ce qu’on en fit l’appel, il s’en trouva moins
de quarante présens, et il fallut ajourner la séance. Il
est permis cependant aux membres de poursuivre
leurs travaux quand même il y en aurait moins de quarante
présens, pourvu que personne ne réclame l’appel.
C’est un grand avantage en beaucoup d’affaires
ordinaires, et une foule de hills particuliers passent
ainsi sans occuper l’attention d’autres membres que
ceux que cela regarde immédiatement. Nous avons vu
quantité de hills passer aussi vite que le speaker pouvait
en répéter les paroles , ainsi que l’exigent les formalités
de la Chambre. Le speaker, en pareille occasion,
dit en se levant : « Ce bill est pour tel et tel ob-
» jet. — Que ceux qui sont de cet avis disent oui. —
» Que ceux qui sont de l’avis contraire disent non. —
» Les oui Vont emporté. » L’orateur ne s’arrête jamais
pour écouter les oui et les non, sachant bien d’avance
qu’il n’y aura point d’opposition. — Ce serait perdre
trop de temps que d’en agir autrement à l’égard des
petits hills particuliers. Ces hills ensuite vont aux
lords, et si aucun membre ne se présente pour les discuter,
ils y passent aussi rapidement et l’eçoivent ensuite
l’approbation royale.
» Maintenant, bien que dans les questions importantes,
telles que les droits sur le cèdre, l’impôt,etc.,etc.,
il serait fort à désirer d’avoir une Chambre complète
pour discuter et débattre tous les pour et les contre,
avec toutes les mesures nationales ; cependant, dans
une assemblée de cent membres, il ne faudrait pas
s’attendre à en voir plus de quatre-vingts réunis à la
fois. Il faut laisser une marge de 20 p. pour les maladies
, les mauvais chemins, les affaires particulières,
le manque d’avis, et une foule d’autres accidens. Dans
les occasions ordinaires , une cinquantaine seulement
s’y trouveraient, et pour les hills insignifians d’un intérêt
purement local, une demi-douzaine suffiraient