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358 VOYAGE
0 Les dernières nouvelles de l’ile Melville nous apportent
quelques détails importans touchant cet établissement
, et confirment à plus d’un égard l’opinion
assez généralement établie, qu’il a été situé dans une
mauvaise position. Les Malais, qu’on avait en principalement
en vue lors de sa fondation, n’y ont jamais
paru, et n’ont témoigné aucun désir de former des
liaisons amicales ou commerciales. Du reste, on suppose
qu’à l’exception d’un très-petit nombre, ils n’ont
pas encore eu connaissance de l’établissement ou de
sa localité précise. Plusieurs d’entre eux ont imaginé
qu’il était situé sur un autre point, à quelques centaines
de milles de l’ile Melville. Quoi qu’il en soit, les Malais
n’ont jamais visité l’établissement, et il n’y a aucune
apparence de réussir dans le but qu’on se proposait.
Les habitans de Timor représentent cette île comme située
dans la latitude convenable à la pêche du Tri-
pang ; mais les gens établis dessus n’ont pas encore eu
l’occasion de s’assurer à cet égard des ressources de
la côte. Quant aux travaux exécutés sur l’île, depuis
deux ans et demi environ, ils sont tels qu’on pouvait
les attendre. Cent cinquante acres de terre ont été
défrichées. Des comestibles ont crû sur les terres cultivées,
comme des citrouilles, de la paille et autres
végétaux des climats des tropiques. Le fort est défendu
par six canons prêts à l'epousser les visites hostiles
ou toute espèce de société malintentionnée. Les
ouvrages commencés n’ont éprouvé que peu d’interruptions
par rapport au climat ; les maladies, l’un des
plus grands obstacles à la rapidité des travaux,
DE L’ASTROLABE. 359
ont été principalement causées par l’usage constant
des provisions salées. Le scorbut n’a pas manqué
d’exercer ses ravages accoutumés, et la plupart des
personnes qui ont demeuré sur l’ile ont souffert plus
ou moins de cette maladie. La chaleur du climat est
tout aussi supportable que celle d’ici. Le thermomètre
est rarement, et peut-être jamais, aussi haut que nous
l’avons vu cet été à Sydney ; et les variations de la température
n’y sont jamais si extrêmes ni si brusques.
La différence entre la chaleur de midi et la fraîcheur
de minuit est loin d’être aussi fortement marquée
qu’elle l’est ici dans toutes les saisons de l’année.
Quelles que soient les qualités qui puissent recommander
l’île Melville et les objections solides auxquelles
elle puisse donner lieu, comme siège d’un établissement
permanent, il n’en paraît pas moins certain que
le projet primitif sera abandonné et l’ile rendue à son
ancienne solitude. »
Nous avons déjà annoncé le départ des bâtimens
qui allaient porter les individus destinés à fonder de
nouvelles colonies à Western-Port et à King-Georges-
Sound. Voici quelques détails à ce sujet, extraits du
Monitor :
« Les navires destinés pour l’expédition de Port-
Western et du port du Roi-Georges sont partis de
Sydney-Cove hier. Le navire de Sa Majesté Fly, accompagné
par le brick Dragon, est destiné pour le
premier établissement qui aura le capitaine Wright,
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