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pour aucune des précédentes. Enfin on l’invita à
s’approcher, et il trouva les personnages disposés
comme dans le n“ 5.
Le groupe de gauche représente les garçons et
ceux qui les accompagnaient; devant eux se trouvaient
deux hommes, dont l’un, assis sur le tronc d’un
arbre, portait l’autre sur ses épaules, et tous deux
avaient les bras étendus. Derrière eux on voyait
plusieurs corps couchés à plat, la face contre terre,
aussi près que possible l’un de l’autre et au pied d’un
autre tronc d’arbre, sur lequel étaient placés deux
naturels dans la même attitude que les deux premiers.
A mesure que les enfans el ceux qui les conduisaient
approchèrent de ces deux premiers groupes,
les deux bommes qui le formaient commencèrent à se
tourner d’un côté et d’autre, en tirant la langue hors
de la bouche, ouvrant de grands yeux et leur donnant
l’aspect le plus horrible possible. Quand cette grimace
eut duré quelques minutes, les hommes se
séparèrent pour laisser passer les enfans qui furent
conduits par-dessus les corps couchés par terre.
Ceux-ci commencèrent à se remuer, se tortillant
comme s’ils eussent été à l’agonie, et faisant un bruit
sourd et semblable à celui du tonnerre grondant à
une grande distance. Après avoir passé par-dessus
ces corps, les enfans furent présentés aux deux individus
assis sur l’autre tronc, qui renouvelèrent les
grimaces déjà faites par les deux premiers ; puis toute
la troupe se mit en marche.
ü n nom particulier, Bourou-Moiiroung, fut donné
à cette scène ; mais on ne peut connaître que très-
peu de choses de son objet. Aux questions faites à
cet égard, on ne put obtenir d’autre réponse que
é é ta it très-bon, et que dorénavant les jeunes gens
seraient des hommes braves, qu’ils y verraient clair
et se battraient bien.
N. 6. Toute la troupe s’arrêta à une petite distance
de la scène précédente. On fit asseoir les jeunes gens
près 1 un de 1 autre, tandis que devant eux les hommes
se rangèrent en demi-cercle, désormais armés
de leurs lances et de leurs boucliers. Au centre de la
troupe, et le visage tourné vis-à-vis d’eux, se trouvait
Boudlrro, le naturel qui avait été constamment
le principal acteur de la cérémonie. Il tenait un bouclier
d’une main et de l’autre un casse-tête, avec
lequel il marquait la mesure en frappant l’un contre
Tautre. A chaque troisième coup, tous les autres,
après avoir balancé et dirigé leurs lances vers lui, les
pointaient en avant et touchaient le centre de son
bouclier.
Ceci terminait les cérémonies qui devaient précéder
1 opération, et semblait faire allusion à un exercice
qui allait devenir la principale affaire de leur vie,
l’usage de la lance.
N. 7. Maintenant ils se préparèrent à faire sauter
les dents des jeunes gens. Le premier qu’ils prirent fut
un enfant de dix ans ; et il fut assis sur les épaules
dun autre naturel lui-même assis sur l’herbe, ainsi
que le montre la planche n“ 7.