J o u l e , toutes les espérances qui en o n t fait concevoir le
p ro je t, e t la marine aura encore une fois à se féliciter des
services q u ’elle re n d aux sciences, en s’associant aux travaux
de ceux qui les p ro fessen t, et en liv ran t à leurs méditations
des matériaux recueillis avec au tan t d ’habileté que
de zèle dans toutes les parties du globe.
L ’Astrolabe doit ê tre actuellement p rê te à p re n d re la
mer. J ’avais d onné les o rd res les plus formels à Toulon
p o u r que cette corvette fût mise dans le meilleur é ta t, et
munie de tous les objets nécessaires p o u r une campagne
qui d u re ra p rè s de tro is ans. Comme vous avez assisté à
cet a rm em e n t, et que vous avez p u y m e ttre à profit
l ’expérience acquise sur la Coquille, je dois croire que
rien ne manque à b o rd de ce qui p o u rra c o n trib u e r au
succès de v o tre m is sio n , et je n ’ai plus q u ’à vous faire
co n n aître le plan des o p é rations d o n t vous aurez à suivre
l’exécution.
J e pense que vous p a rtire z de Toulon p eu de jo u rs après
le 15 de ce m o is , et q u ’avant la fin de mai vous suivrez
v o tre ro u te dans l’A tlan tiq u e , vers l ’hémisphère austral,
après avoir fait, à Sainte-Croix de Ténériffe, une relâche
de quelques jo u rs p o u r y vérifier la marche de vos ch ro n
omètres.
P a rv e n u au sud du cap de Bonne-Espérance, vous p o rterez
v o tre ro u te dans l ’e s t , p o u r vous re n d re d irec te m
en t au d é tro it de Bass, qui sépare la Nouvelle-Hollande
de la te rre de Van-Diémen.
Il est p ro b ab le q u ’a rriv é dans ces parages vers la fin
d ’a o û t, vous p o u rre z passer quelques jo u rs au p o rt Dal-
rym p le , et de là g ag n e r P o rt-Jackson au commencement
de septembre.
Vingt ou tren te jo u rs passés dans ce chef-lieu des éta-
• blissemens anglais à la Nouvelle-Calles du Sud, suffiront au
repos de v o tre équipage et aux dispositions nécessaires
pour e n trep ren d re les recherches qui d ev ro n t vous occuper
dans le Crand-Océan.
Au commencement d ’octo b re vous qu itte rez P o rt-J a c k son
p o u r aller explorer la p a rtie sep tentrionale de la Nouvelle
Zélande. Vous vous dirigerez sur le d é tro it de Cook,
p o u r de là vous p o rte r le long de la côte N. E . , afin de
faire la reconnaissance de divers points de cette p a rtie de
l ’ile.
Vers le 1 " d é cem b re , vous p a rtire z de la Nouvelle-Zélande
p o u r vous re n d re à Tonga-Tabou, où vous v e rre z
finir l ’année 1826.
Laissant, dans les p remiers jo u rs de jan v ie r 1827, les
iles des Amis, vous irez re co n n a ître l ’archipel des îles
Fidji, où vous ferez en sorte de ne pas re ste r plus ta rd
que l’équinoxe de mars ; et de là vous vous re n d re z successivement
à la Nouvelle-Calédonie et à la Louisiade,
d ’où vous vous dirigerez su r le cap Rodney, de la Nouvelle-
Cuinée.
Vous emploierez cinq ou six mois à p a rco u rir les côtes
méridionales de cette de rn iè re t e r r e , en passant p a r le
d é tro it de Torrès que vous explorerez ainsi que les régions
voisines où se tro u v en t un g ra n d n om b re d ’iles et de canaux
à peine connus.
De la Nouvelle-Cuinée vous vous p o rte re z à Amboine
où vous ferez en sorte d ’a rriv e r au commencement d ’octobre
1827. Vous y resterez ju sq u ’à la fin de novembre
p o u r ravitailler v otre b â tim e n t, et faire rep o ser son équipage.
P u is, vers le 1" d é cem b re , re to u rn a n t en quelque
sorte sur vos pa s, vous rev ien d rez vers les côtes de la
Nouvelle-Cinnée p o u r en rep re n d re l ’exploration. Au
d'
J