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me b o rn e à vous rem e ttre , ci-joint, n. 3, les instructions
particulières qui m ’o n t etc adressées p o u r vous p a r l ’Institu
t royal de F ran c e ; re co n n a is san t, d ’ailleu rs, v o tre
e x p é rien c e , v o tre savoir et le zèle éclairé de tous vos
co llab o ra teu rs, j ’ai la conviction que vous réaliserez comp
lètemen t les espérances que vous avez fait n a îtr e , et q u ’à
v o tre re to u r, le voyage de l’Astrolabe sera classé parmi
ceux d o n t les résultats au ro n t le plus co n trib u é aux p ro grès
des sciences.
Une collection nombreuse de liv re s , d ’in strum e n s, de
cartes , e tc ., a dû vous ê tre envoyée p a r les soins de M. le
d irec teur-général du dépôt de la marine ; vous en trouverez
ci-joiiit l’état (sous le n . 4).
Il vous a de plus été envoyé ré cemm en t tren te m é dailles
en a r g e n t , e t q u a tre c en t cinquante en b ro n z e ,
que j ’ai l'ait frap p e r p o u r p e rp é tu e r le souvenir de l ’expédition
de l Astrolabe ; vous p o u rre z les d istrib u e r dans les
pays que vous v isite re z , e t où vous ju g e re z utile de laisser
des traces de v o tre passage.
J e vous fais rem e ttr e , avec cette dép êch e, des passep
o rts des puissances é tran g è re s , au moyen desquels vous
r e c e v re z , dans les divers établissemens de leu r d ép en dance,
un bon accueil en to u te circonstance, et des secours
en cas de besoin.
Chez les peuples d o n t la civilisation est moins a v an c é e ,
vous suppléerez aux recommandations officielles p a r le
moyen des objets de tra ite d o n t j ’ai o rd o n n é que vous
fussiez p o u rv u en suffisante qu an tité. A cet é g a r d , comme
p o u r toutes les autres dispositions p ro p re s à vous assurer
des ressources dans les diverses circonstances de v o tre
navigation, l ’armement de la Coquille a dû servir de guide
p o u r celui de l’Astrolabe, sauf les seules modifications que
UU MINISTRE DE EA MARINE. i.v
l'expérience a fait ju g e r nécessaires, et que vous avez
vous-même indiquées.
Ainsi, Monsieur, les mêmes moyens de succès vous soni
d o n n é s, e t sans doute le même b o n h eu r signalera le n o u veau
voyage que vous allez exécuter. Vous avez beaucoup
contribué aux bons résultats de la campagne de la Coquille,
et vous savez q u ’ils o n t été dus a u tan t à l’union (jui
a rég n é à b o r d , q u ’aux mesures adoptées p o u r m ain ten ir,
parmi les marins de l’équipage, une exacte discipline , en
même temps que les plus grandes p récautions étaient p r ises
p o u r é loigner d ’eux les dangers des maladies auxquelles
les exposaient les fatigues de la m er et rin sa lu b rilé de
quelques-uns des pays dans lesquels ils abordaient. J e ne
puis tro p vous recommander de consulter à ce sujet les
instructions sanitaires de M. le d o c teu r K c ra u d rc n , ainsi
q u ’une n o te cbjointc (n. S) que c et inspecteur-général a
rédigée spécialement p o u r le voyage de tAstrolabe.
Les jou rn au x , cartes, plans et autres documens qui sero
n t le fru it de la c ampagne, d ev ro n t ê tre réu n is p a r vos
soins, et m ’ê tre adressés à v o tre re to u r à Toulon.
Il en sera de m ême des collections de to u te espèce d ’o b jets
d ’histoire n a turelle. Aucun de ces objets n e devra ê tre
d istrait de la masse des p ro d u its de l ’expédition, et je vous
charg e expressément de me re n d re compte de la manière
d o n t chacun de vos collaborateurs aura co n trib u é aux tra vaux
qui d ev ro n t se faire en commun.
Dans quelques voyages p ré c é d o n s , des officiers, des
m a ître s , e t même des matelots on t acheté et g a rd é p o u r
leur compte des échantillons d ’histoire n a tu re lle , qui n ’é tan
t p o in t en tré s dans la collection destinée au cabinet du
R o i, n ’on t p u ê tre n i décrits ni publiés. Il est à désirer,
dans l’in té rê t de la science el p o u r le ren om qui doit s ’a tI'
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