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(Hicineut to u te la reconnaissance q u ’ils lui doivent. Depuis
plusieurs années, l ’histoire n a tu re lle , et su rto u t la zoologie,
s’est plus enrichie p eu t-ê tre p a r suite des o rd res donnés
de la p a rt du ministère de la m arin e, et du zèle que
MM. les officiers o n t mis à les exécuter, que p a r les efforts
particuliers d ’aucun de ceux qu i la cu ltivent, et même
que p a r les expéditions scientifiques d ’aucune des époques
précédentes. Dans cette occasion, ce zèle a p u se m o n tre r
d ’a u tan t m ie u x , ([ue le commandant de l ’e x p é d itio n ,
M. le capitaine d ’U rv ille , lui-même très-p ro fo n d dans
plusieurs b ranches de la science, a p a rta g é , au tan t que
ses devoirs de chef le lui o n t permis, les travaux des n a tu ralistes;
et q u ’on lui doit p e rso n n ellem en t une g ran d e
p a rtie des insectes de la collection. On en doit aussi beaucoup
à M. L o ttin , l ’un des officiers, et leurs co n trib u tio n s,
p o u r c e tte p a rtie seulement, m o n te n t à p rè s de c inq cents
espèces.
A Madagascar, M. Ack erm an n , chiru rg ien -m a jo r de
l’établissement français, en a usé également envers M. Gaim
ard avec la plus g ran d e générosité.
Ce qui ajoute encore à la reconnaissance î [ u c les amis
de l’histoire n a tu re lle d o iv en t au ministère de la marine
cl au gou v e rn em en t du Roi en g é n é ra l, c’est T atten lio n
que Ton met au jo u rd ’hui à p u b lie r aussitôt les résultats
dos expéditions et avec u n e magnificence égale, à quelque
science q u ’ils se ra p p o rte n t. O n se souvient comment
to u t ce q u ’avaient p ro d u it le voyage de Bougainville, et le
séjour de Commerson dans les mers de TInde, s’est tro u v é
dispersé. Je n e p a rle rai pas de l’expédition de La Pérouse,
ni de celle de d ’L n tre ca ste au x , Tune e t Tautrc si malheureusem
ent te rm in é e s , quoique d ’une manière différente ;
mais P é ro u lui-même, d o n t l ’activité, lors de l’expédition
DL M. CUVIER. CI
de Raudin , avait été si p ro d u c tiv e , n ’a p u o b ten ir que la
publication d ’un mince a tlas, e t le g ran d n om bre de dessins
qui avaient été faits sous ses yeux , o n t même disparu
.après sa m o r t, sans qu ’aucune au to rité se soit mise en
peine d ’en faire la re cherche.
Il n ’en a pas été de même des trois de rn ie rs voyages.
Celui de M. de F rey c in e t a déjà p ro d tiit, p o u r la seule
zoologie, u n volume où Ton n e p e u t re p re n d re que deux
ou trois figures faites su r des dessins n o n vérifiés d ’iin
a rtiste qui n ’é tait pas n a turaliste. Celui de M. Du p e rrey
se ])ublic m a in ten an t avec encore plus de magnificence,
et Tordre a été d onné de p u b lie r également celui d o n t
nous ren d o n s compte.
Rien ne lui manquera en ex ac titu d e, sous le ra p p o rt
des dessins. M. Q u o y , p o u r beaucoup d ’o b jets, ne s ’en
est reposé que su r lui-même; il s ’cst en quelque sorte
adjoint à M. Sa inson, p e in tre de l ’ex p édition, et son
ta le n t, comme d e ssin a teu r, ne se m o n tre pas moins
dans les recueils que nous avons sous les yeux, que ses
connaissances oomine n a turaliste. Tous les objets d o n t
Tart n e pouvait en tiè rem en t p ré se rv e r les formes on les
co u leu rs, o n t été représentés d ’après le v iv an t, ou au
moins su r le fra is , e t , ce qui est vra im en t p ro d ig ie u x , ils
o n t tous été dessinés deux fois; les au teu rs o n t gardé
par-dcvers eux les p remiers dessins , e t , dans la c rainte
d ’événcmens qui p o u rra ie n t an éan tir leurs travaux, ils
on t saisi to utes les occasions d ’en en v o y er des copies co rrectes
à TAeadémie, qui, déposées au se c ré taria t, leu r ont
été exactement remises lors de leu r re to u r.
Ces dessins, que rien n e p o u rra it remplacer, ne p o rte
n t , comme cela était n a tu r e l, ni sur les Mammifères, ni
sur les Oiseaux, ni sur les Insectes, trois classes qui se cou-
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