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2 G.
18 VOYAGE
nonilue, ct cnvaliissent presque tout le commerce.
Le gouverneur en titre est lord Chatam qui n’y
réside que le moins qu’il peut, ct le général Don, commandant
en chel' des troupes, est celui qui remplit
vraiment les l'onctions de gouverneur.
Le 23 et le 24 , je me promenai sur les bords de la
l)aic; tout cc que j ’observai me rappela parrailcment
la Pi'ovence, il l’exception d’un très-petit nombre de
végétaux déjà alricains, cl d’une culture en général
bien jdus négligée.
.lusqu’alors assez faible, quoique constante, le 25
la brise fraîchit à l’O. N. O . , vers onze beures, avec
des raíales. L’ancrc chassa, ct voyant qu’elle ne reprenait
point, quoique nous eussions blé jusqu’à
soixante-dix brasses de câble, je mis sous voiles;
après avoir remis l’ancre en liant, ct couru des
bordees dans la rade, à sept beures du soir je
mouillai devant la ville d’Algésiras, par seize brasses
vase ct coquilles. Vingt-trois personnes de l’équipage
parties dans le grand canot expédié à l’eau manquaient
a bord, et ne le rejoignirent qu’au moment où nous
eûmes laissé tomber l’ancre.
Vers dix bcurcs, accompagné de MM. Gaimard,
Lesson ct Dudemaine, je fus rendre visite aux autorités
de la ville ; la jilupart des membres de ces autorités
ne purent me recevoir, malades d’une fièvre donl
ils attribuaient la cause aux vents d’oucsl qui ré-
ijnaient depuis si long-tcmjis. Le gouverneur actuel
se trouvait être le maréchal-de-camp don Joseph de
Miranda, auparavant gouverneur de Ceuta.
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UE L’A.STHOLABE. t!)
Je trouvai la ville petite, pauvre, mal bâtie, mal
percée ct malpropre ; mais les maisons en étaient
tout récemment rccrcpies à blanc, cc qui leur donnait
un certain air de fraîcbeur ct de nouveauté. La
place est jicu vaste, mais jolie et parfaitement tenue,
avec une fontaine cpii donne de l’eau en abondance.
Cette eau est amenée dans la ville par un aqueduc
<pii traverse ([uebpics ravins considérables.
Sur une éminence près de la ville on me montra
remplacement de Fancicnne cité maure rasée par les
Castillans qui semèrent ensuite du sel sur ses ruines;
sur une autre colline je vis un cirque en bois, entouré
de palissades, destiné aux combats de taureaux,
spectacle pour lequel l’Lspagnol sc passionne comme
l’Anglais })our les courses de chevaux, le Français
pour la comédie, ct l’Italien pour les processions.
A celte éj)oquc une contrebande très-active, qui
s’excrçait à Algésiras, procurait à scs bal)ilans une
certaine aisance, tandis ([uc tout le reste de l’Lsjïagnc
gémissait dans la plus profonde misère.
Un brick de guerre anglais (jni était appareillé cc
matin, après avoir couru loug-tenq)s d’inutiles bordées
, ])rit enfin le parti de se faire remoivpier par
le bâtiment à vapeur de Cadix, ct j>ar ce moyen il
francbil assez promptement le ]>as diiïicilc qui nous
séparait de l’Océan. J’eusse vivement désiré trouver
une occasion semblable.
Le 28 fut consacré à une excursion près de la tour
de l’Almirante sur les bords de la rivière Palmene.
Sesrivcs olTrcntun coup-d’oeil assezpiltoresquc, ct son
iSai;.
Mui.
ri. ni.
28.