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Ustensiles grossiers que les sauvages peuvent posséder,
une bonne provision de racines de fougère qui
forme encore une partie de leur nourriture journalière,
et souvent en outre deux ou trois enfans.
» Du l'es te, les bommes ne portent rien qu’une
lance et peut-être un tison allumé; leur seul travail
est d’attraper le poisson , ce qu’ils font avec beaucoup
d’adresse au moyen d’une espèce de filet qu’ils emploient
de la manière suivante. Ils se divisent en deux
bandes de quatre, six, buit bommes, cbacun ayant
deux filets à la main ; alors ils marchent le long du
rivage jusqu’à ce qu’ils aperçoivent le poisson au bord
de la rivière, ce qu’ils peuvent faire à la profondeur
de quatre ou cinq pieds par la longue expérience qu’ils
en ont acquise. Aussitôt qu’ils ont choisi un endroit
convenable, un petit garçon qui accompagne chaque
bande rampe vers l’eau sur ses mains et ses genoux.
La bande se divise en formant deux lignes, une de
chaque côté de l’enfant à la distance de deux ou trois
verges, et dès que le poisson se trouve assez près,
le petit garçon lance dessus une poignée de sable pour
distraire son attention ; aussitôt les hommes s’élancent
dans l’eau en formant un demi-cercle autour du
poisson, chaque homme se tenant au milieu de ses
deux filets qu’il joint à ceux de ses voisins. De cette
manière ils manquent rarement leur coup, et prennent
souvent du poisson plus qu’ils ne peuvent en consommer.
Comme ils ne voyagent jamais sans feu, à peine
le poisson sorti de l’eau, ils se mettent à le faire rôtir et
à le manger sans le vider ni le préparer en aucune
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manière. Quand ils sont rassasiés, ils rapportent chez
eux le reste de la provision pour les femmes et les
enfans ; ceux-ci ont passé la journée à ramasser de la
racine de fougère, qu’ils appellent dingowi, et en
échange du poisson ils en cèdent une partie aux hommes.
Leurs huttes sont construites avec de petites branches
entrelacées et couvertes de l’écorce du Tea-free ; plusieurs
d’entre elles sont assez grandes pour contenir
dix ou douze personnes, et ils paraissent les tenir
très-proprement et en bon état. Quand Pamphlet et
ses compagnons arrivèrent au milieu d’eux, ils ne pouvaient
pas plus comprendi’e que l’eau pût être rendue
chaude que solide ; ces Anglais ayant voulu en chauffer
un peu dans un pot d’étain qu’ils avaient sauvé de leur
naufrage, toute la tribu se rassembla autour d’eux et
guetta le pot jusqu’au moment où l’eau commença à
bouillir. Alors tous, tant qu’ils étaient, hommes,
femmes et enfans, s’enfuirent vers leurs cabanes en
poussant des cris affreux, et on ne put jamais leur
persuader de revenir jusqu’au moment où ils eurent
vu les Anglais jeter l’eau hors du pot et le nettoyer.
Ils se hasardèrent alors à revenir lentement, et couvrirent
soigneusement de sable la place où l’eau avait
été jetée ; pendant tout le temps que Pamphlet et son
compagnon résidèrent avec les naturels, jamais ceux-
ci ne purent se familiariser avec cette opération.
» Les femmes tressent une espèce de forte natte ou
filet avec des joncs, et chacune d’elles en a une ou
deux dans lesquelles elles portent leur poisson , leur
dingowi ou toute autre espèce de chose qu’elles peu