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C’est, I’argumenl auquel out eii recours (lernièrcuieni
riuconsiderc M. liuiue cl le superficiel M. Bigg. Car
ils finirent par convenir que les dépenses qu’avait
coûtées fétablisseinent de la Nouvelle-Galles du Sud,
avaient été moindres que celles qu’eussent nécessitées la
construction ct l’entretien des galères et des prisons
en Angleterre. M. Bigg ne trouva jamais cela durant
son séjour dans la colonie. Mais plus tard il découvrit
qii’clle avait été et était encore d’un grand intérêt pour
l’Angleterre ; et qu’en comparant le compte entre la
Grande-Bretagne et Sydney d’une part, entre la
Grande-Bretagne et les galères et les prisons de Mill-
bank d’une autre part, la balance était immensément
en faveur de la Nouvelle-Galles du Sud.
» La raison en est si palpable, qu’il est inconcevable
comment M. Bigg, qui gagna 10,000 liv. st. à prendre
des renseignemens sur ces objets, ne s’aperçut de
cela qu’après la publication deson puéril ouvrage. Pourtant
il est très-clair que les convicts employés comme
cultivateurs et comme bergers ne coûtent rien au gouvernement.
Ln outre les hommes employés par le gouvernement
à Sydney ne lui coûtent rien non plus, parce
que les fruits de leur travail, en créant une nouvelle
colonie de consommateurs pour les produits surabon-
dans de ses manufactures, lui rapportent plus que ne
coûtent leur transport, leur nourriture et leur habillement
réunis. Tout cela est clair et doit frapper au
premier abord, car c’est aussi simple que c’est exact.
Les convicts entretenus dans les galères et les prisons
de la Grande-Bretagne sont une dépense morte. Les
produits de leur travail sont une perle el même un
mal pour l’État : car chaque paire de souliers ou
chaque journée de travail faite par un habitant de ces
prisons, en enlève féquivalent au cordonnier ou au
journalier, ou du moins en diminue le taux, dans un
état de choses où les souliers el le travail opéré sur-
jiassent déjà le besoin qu’on en a.
» Il s’ensuit donc que chaque millier de pounds
(pie le trésor anglais dépense dans la Nouvelle-Galles
du Sud pour encourager la culture des terres ou la
pêche de la baleine et des phoques, comme pour
trouver de l’emploi à l’excessive population du royaume
libre ou convicle (car la population libre est soutenue
par les taxes des pauvres à un point qui dépasse tout
calcul *), débarrasse la mère-patrie d’un mal pressant,
et tend à diminuer les taxes des pauvres , et pai' conséquent
le nombre des crimes. Les bases d’un journal
nous interdisent des calculs aussi compliqués ; autrement
nous prouverions volontiers cjue chacjue millier
de pounds dépensé par l’Angleterre pour faciliter fé-
rnigration et le transport à la Nouvelle-Galles du Sud,
lui est plus profitable que 2,000 liv. st. épargnées à ses
* Une noie que j ’ai trouvée dans un journal anglais {A g e , 22 april
1826) justifie parfaitement l ’assertion de ce publiciste au sujet des taxes pour
les pauvres :
« La somme fournie pour le soulieu des pauvres de l ’Anglelerre el du
pays de Galles, pour l’aniiée qui a fini au 3o mars 182O, a été de
6,966,1 5 1 liv. st. 8 s. 6 d. Les taxes des pauvres en Angleterre commencèrenl
en 15 7 3 , bien que le premier acte du parlement passé à cel égard ne date
(JUC de l ’année 1579. Depuis cette époque, il paraît, en vertu des, calculs
dressés sur des documens autlientiqucs, <juc ces taxes en suivant une pro