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3()4 VOYAGE
nous le répélons, doivent être convenablement formées
, nourries et entretenues, c’est-à-dire par les
ressources de l’Angleterre, par les babitans de l’Angleterre,
et non pas par ceux de la IS ouvelle-Galles du
Sud. Que l’on fonde des colonies çà^et là partout autour
de nous, mais que l’on donne à cbacune les ■
moyens de se développer. Cbacune d’elles dans son
enfance, cbacune d’elles même dans un âge plus
avancé, deviendra une pratique de la nôtre ; elles
s’empresseront de prendre nos produits, surtout à
mesure que leurs localités se rapprocheront des tropiques.
Elles achèteront notre bétail, notre boeuf,
notre porc salé, et autres objets nécessaires qu’elles
ne pourront trouver que chez nous ou chez notre
soeur, la Terre de Van-Diémen. C’est ainsi que nous
désirons voir des colonies s’établir et prospérer, non
pas naître pour un jour, un été, et puis périr après
avoir néanmoins diminué la prospérité et les ressources
de la Nouvelle-Galles du Sud. Nous ne voii-
Ions point de colonies que le caprice établit et que le
caprice abandonne.
» Dans ces cas, le mal tient ordinairement à ce
que le système adopté pour créer des colonies n’est
fondé que sur des renseignemens très-imparfaits, sur
des notions superficielles de quelque lieutenant présomptueux
qui affecte de comprendre tout le mérite
des localités; avoir exploré une côte et donné
son rapport comme quelque chose d’authentique,
avoir mis le pied sur un sol nouveau, avoir apei’çu
une crique ou un ruisseau, vu un brin d’herbe ou le
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ti-onc d’un vieux arbre, lui suffisent pour conseiller
de former un nouvel établissement sur quelqu’un de
ces points. Deux ou trois expéditions seront armées
aussitôt, et après deux ou trois années d’expériences,
de travaux et de dépenses inutiles sur le terrain choisi,
la place sera reconnue comme tout-à-fait inconve-
nable, et sera abandonnée pour quelque autre qui
aura bientôt le même sort.
» Ce n’est pas agir loyalement avec le peuple anglais,
ni avec les habitans de la Nouvelle-Galles du ■
Sud. On devrait choisir des hommes vraiment instruits
et zélés pour reconnaître les côtes, faire des
voyages de découvertes et choisir des sites pour étendre
le pouvoir anglais le long de la côte de la Nouvelle-
Hollande. Ceux qui ne pensent qu’à la récompense
qu’ils recevront, à la promotion qu’ils auront dans
leur service, aux concessions de terre qu’ils obtiendront,
aux troupeaux de brebis ou de bétail qu’ils
pourront se procurer en se chargeant de ce travail,
ne sont pas dignes d’être chargés d’une pareille mission.
Deux essais ont eu lieu, et tous deux ont échoué.
Deux établissemens viennent d’être récemment formés
, et tous deux de la manière la pins ignorante.
Voilà l’île Melville, qui avait fait naître les espérances
les plus brillantes. Quel a été le sort de cette place
depuis que les Anglais l’ont occupée ? Quel sera
le résultat de ce projet insensé? On venait, disait-on,
de découvrir un nouveau canal pour faire couler les
richesses de l’Orient dans le sein du royaume. Une
nouvelle source s’ouvrait au commerce, et l’on acca