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masse clu peuple? La minorité ou la majoi'ité? Hors
du royaume il n’y a plus d’aristocratie. S’il s’agit des
autres, les sentimens légitimes du coeur humain reprennent
leur cours naturel ; nous osons assurer que
l’aristocratie elle-même, en portant ses regards sur
une autre nation, se sent plus intéressée au sort du
peuple qu’à celui de la noblesse. Outre cela, combien
la noblesse de la Nouvelle-Galles dn Sud doit sembler
méprisable a«x nobles et aux gentilshommes de l’antique
et vénérable Angleterre? L’allusion même que
nous faisons de nos gueux parvenus à une vraie noblesse
doit exciter leur dérision. Quelle absurdité
donc de votre part ! petits cultivateurs, marchands
et fabricans de Sydney et de Paramatta, vous qui formez
le corps même de la communauté, qu’il est vain
et ridicule d’imaginer que votre voix, dans une assemblée
constitutionnelle du comité de Cumberland, ne
sera point écoutée.... parce que les débris du régiment
de New-South-YVales, qui se révolta contre le
gouverneur Bligh, et les banqueroutiers de l’Angleterre
, maîtres aujourd’hui des plus riches pâturages
de la colonie, affectent de se tenir à l’écart de ces
assemblées, et sont décidés à y porter obstacle, de
peur que le monopole du pain et du poisson, dont ils
ont joui jusqu’aujourd’hui par des intrigues de cour
et des tripotages politiques, rie leur soit ravi pour
toujours par l’établissement du jugement par jury,
et d’une assemblée législative de cent ou deux cents
membres choisis par vous ! »
Au mois de juin, une lettre, qu’on avait lieu de supposer
écrite par M. ancien juge de la colonie,
fournit le sujet d’une sortie non moins violente
contre les intrigues des grands propriétaires [Monitor,
n° 7, 2>0 Juin 1826).
« La lettre infâme rapportée dans l’Aastralian,
d’après le Morning-Chronicle, démontre l’avantage
d’une libre concurrence de la presse dans la Nouvelle-
Galles du Sud ; elle explique la profonde ignorance
dans laquelle les ministres de Sa Majesté restèrent
plongés par les faux rapports des démagogues de la
colonie et des harpies de Londres, qui leur servaient
d’agens, jusqu’à l’époque du rapport de M. Bigg.
Nous ne discuterons point ici si ce fut son rapport
qui dissipa ces ténèbres, parce que nous allons à la
presse, et qu’il nous reste à peine le temps nécessaire
pour commenter la lettre en question, qui est évidemment
l’oeuvre de cet honnête, sincère, véridique,
intègre, ex-juge écuyer, etc., etc__
Nous pensons aussi que les personnes qui lui ont
fourni les faits (car ils sont forgés) sur lesquels il a si
adroitement bâti ses hypothèses et tiré ses conséquences
, étaient d’intelligence avec lui. Ce sont toujours
les mêmes individus qui, bien que leurs terres
aient été défrichées et leurs maisons bâties par les
convicts, les ont toujours traités avec dureté et barbarie;
qui, parce que Macquarie, et, après lui, Brisbane
, parlèrent avec humanité au peuple, et le protégèrent
dans ses propriétés et ses libertés, tour\
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