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1826.
Décembre.
Pl. X X IX .
Nous avons trouvé en rade le vaisseau de ligne de
7k , le IV%r spile, commandé par le commodore sir
James Brisbane, dangereusement malade de la dysenterie
, et les corvettes le Volage et le Success, capitaines
Dundas fils de lord Melville, et Stirling. Ces
deux derniers n’ont pas tardé à me venir rendre visite
el à m’offrir très-obligeamment leurs services. Le
premier n’a guère que vingt-cinq ans , et l’autre en a
à peine trente-cinq ; du reste ce sont deux officiers
d’un excellent ton , et auxquels on accorde généralement
beaucoup de mérite.
A une beure, accompagné de plusieurs personnes
de l’état-major, je fus rendre visite au gouverneur, le
major-général Darling, bomme âgé, d’une politesse
assez froide, et qui me promit cependant ses bons
offices pour tout ce qui dépendrait de son pouvoir.
M’ayant adressé quelques questions au sujet de notre
navigation, il parut étonné des diverses relâches que
je venais de faire sans pilote, sur plusieurs points de
la Nouvelle-Hollande; il me témoigna surtout beaucoup
d’inquiétude de ce que nous n’avions pas eu
connaissance à Port-Western, ni dans le détroit de
Bass, du brick qui était parti de Port-Jackson dans
les premiers jours de novembre, pour y fonder une
nouvelle colonie, ainsi qu’au port du Roi-Georges.
Je vis ensuite plusieurs autres personnes en place,
et partout je reçus faccueil le plus obligeant ; je
terminai ces visites par les capitaines qui commandaient
les bâtimens de guerre en rade. J’admirai leur
bonne tenue et leur extrême propreté, surtout le
raffinement de luxe qui distinguait la corvette le V ?-
lage.
Je m’étais flatté de l’espoir de trouver ici un ancien
ami, 31. Cunningham, botaniste aussi instruit que
zélé, et voyageur infatigable ; mais il était parti depuis
trois mois pour explorer la Nouvelle-Zélande. Son
absence m’affligea d’autant plus en cette occasion,
qu’elle me privait à la fois d’une société agréable et
des matériaux intéressans dont il eût sans doute enrichi
la mission de l’Astrolabe.
Dès le premier abord nous avons vu avec une espèce
d’admiration combien la ville s’était accrue et
embellie depuis trois ans seulement.
Tonte la journée a été consacrée au repos; une
partie de l’équipage a obtenu la permission de se promener
dans la ville. Je suis allé faire un tour au jardin
des plantes toujours dirigé par M. Frazier, et tenu
avec un soin remarquable. J’ai rencontré le capilaine
Simpson avec qui j ’ai eu une assez longue conversation.
Il a commandé long-temps la station de Wellington
dans l’intérieur, à peu près à deux cent cinquante
milles de Sydney, et ne l’a quittée que depuis
six mois. J’ai su de lui que cet établissement prospérait
peu en ce moment, et qu’il n’y avait plus que soixante
convicts. Ce n’est pas que la terre n’y soit fertile et la
campagne agréable, mais cette position est trop éloignée
de Sydney et des autres lieux habités dans l’état
actuel de la colonie.
Je me suis transporté dans l’arsenal où je n’ai trouvé
que fort peu de secours, à cause de la présence des