rendit d’Acapidco à Guam sans rien trouver sur sa
route. Mais on doit citer avec honneur, Tasman,
le plus remarquable des navigateurs du dix-septième
siècle, après Lemaire et Dampier. Dans un
premier voyage , en 1642 et i 6^3 , il découvre la
Nouvelle-Zélande, l’île des Trois-Rois, l’île P jls -
ta rt, plusieurs des îles des A m is , quelques-unes
des îles Viti, les îles Antoine, Caens, Gardener et
Fischers, et prolonge une partie de la côte-nord de
la Nouvelle-Guinée. Dans un second voyage ce
capitaine paraît avoir fait d’importantes découvertes
sur la côte méridionale de cette grande île ,
mais la politique de la Compagnie hollandaise les
a constamment tenues cachées au reste de l’Europe.
Le voyage de Cowley, en i 683, ne mérite guère
d’être cité que parce que ce capitaine reconnut
d’une manière positive les îles jusqu’alors
très-vaguement indiquées.
En 1696, vingt-neuf habitans des îles Palaos
sont jetés, par une tempête, sur les côtes de Samal,
et procurent ainsi la première connaissance de
leur archipel. Dans l’espace de quinze à vingt ans
après cet événement, elles sont visitées par divers
navires espagnols qui les déterminent d’une manière
assez précise pour ces temjis.
Dampier, le plus judicieux des navigateurs de
cette époque, est expédié en 1699 pour faire de nouvelles
découvertes dans les mêmes parages. Son
expédition n’eut pas tout le succès qu’on eût pu
attendre d’un marin si expérimenté et d’un observateur
si laborieux. Cependant il vit encore la
côte nord de la Nouvelle-Guinée, découvrit les
îles Mathias et Orageuse, reconnut la côte orientale
de la Nouvelle-Irlande, et la côte méridionale
àe\& Nouvelle-Bretagne, et, franchissant le premier
le détroit qui porte son nom, sépare cette dernière
île de la Nouvelle-Guinée. Il découvre ensuite les
îles du Volcan, Couronne, G. Rook, Longue,
Rich, le long de cette terre. Toutes les descriptions
de ce navigateur sont exactes : mais, comme
ses prédécesseurs, privé de moyens sûrs pour déterminer
les longitudes, son voyage ne peut que
prouver l’existence de ces terres sans assurer leur
position.
Huit ans plus tard, il parcourt encore, en qualité
de pilote, l’Océan-Pacifique avec le capitaine Rog-
gers, mais sans rien trouver de nouveau.
François Padilla, en 1710 , commence la reconnaissance
des îles Palaos; le mauvais temps le force
de les quitter sans l’avoir terminée.
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