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70 VOYAGE
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1826.
Juillet.
sa forme est presque cylindrique , sa hauteur de
plus de huit cents pieds sur quatre-vingts ou cent au
plus de diamètre. Presque entièrement détaché de la
masse de Tile, ses pans sont verticaux, et quelquefois
un peu rentrans vers sa base. On dirait de loin une
tour immense élevée par la main des hommes. Les
sommets de Tile sont hérissés de petites pointes cylindriques,
déliées, qui paraissent souvent posées en
équilibre sur les cônes qu’elles couronnent. L’île entière
paraît très-stérile; à l’exception d’une maigre
verdure aux environs de l’anse du S. E., et de quelques
bouquets d’arbres dans les ravins près du sommet,
ce ne sont que des rochers nus.
J’avais le dessein de tenter une excursion k la côte
avec les naturalistes ; mais le ressac y était si violent,
et la mer brisait avec tant de fureur sur tous ses
points, que je ne jugeai pas à propos d’y hasarder
une embarcation. A midi, nous trouvant sur le pa-
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UE L’ASTROLABE. 71
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rállele de sa pointe nord, nous limes encore une station
, et nous gouvernâmes ensuite au sud avec une
l'orle brise d’E. S. L. et une grosse mer
La chaleur diminue rapidement; le l “” août au
matin nous voyons le premier pétrel damier par 22 °
latitudes. Le jour suivant nous passons le tropique
du Capricorne; le ciel et Tatmospbère ont quitté ce
ton vaporeux et blanchâtre habituel aux régions équatoriales,
pour reprendre cette pureté, et rendre à Tbo-
rizon ces lignes claires et bien arrêtées des zones tempérées
dans le beau temps.
Par 27° 30’ S ., le premier albatros paraît; les
damiei'S et les pétrels bruns sont devenus communs.
Nous déverguons et ramassons peu à peu nos menues
voiles, pour alléger le grément et nous préparer aux
rudes secousses des mers australes.
Le temps était superbe, la mer très-belle ; poussés
par une jolie petite brise d’E. N. E . , nous courûmes
sur la position de Saxembourg. A huit heures trente
minutes du soir, nous nous trouvions précisément
sur celle qui lui fut assignée par les navires Colombus
el Brothers en 1808 et 1809, d’après Horsburgh.
Nous ne découvrîmes rien , pas même d’indices d’aucune
nature, tels qu’oiseaux, bois ou plantes flottant
sur la mer; pourtant, durant le jour, nous eussions
pu distinguer, au moins à vingt milles de dislance,
une terre basse, et à six ou sept milles durant la nuit
qui était très-claire.
1826.
Août .
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