On doit p ré sum er que M. d ’U rv ille , avant d ’eli'ectuer
son re to u r en F r a n c e , sera b ien aise de to u ch e r à l’Ilc-Bour-
b on. On lui recommande de m esu rer avec ses m o n tre s m ar
in e s , d o n t le mouvement aura sans do u te été observé
avec beaucoup de soin à l’Ile -d e -F ra n c e , la différence en
longitude qui existe e n tre le p o r t Louis et la ville de S aint-
Denis de l ’Ile-Bourbon. La lo n g itu d e d u p o rt Louis a été
observée p a r l ’abbé de La Caille et m érite une g ran d e
oonfîance. Il nous reste enco re quelques in ce rtitu d es su r
celle de Saiiit-Denis ; e t , si M. d ’Urville nous p ro c u re les
moyens de la faire d isp a ra ître , il re n d ra u n g ran d service
à l’h y d ro g rap h ie ; c ar c’est à Sainl-Dcnis , Ile -B o u rb o n ,
que tous les bâtimens d u Roi o n t l ’h abitude de relâcher
avant d ’aller dans l ’Inde ; et c ’est à ce p o in t que l ’on ra p p
o rte toutes les longitudes obtenues p a r des m o n tre s, tan t
su r la côte de Madagascar que dans les archipels de la m er
des Indes.
Dans tous les c a s , M. d ’Urville combinera scs ro utes et
la d u ré e des d e rn iè res relâches, de m anière à a rriv e r dans
u n des p o rts de F ran c e dans le c o u ran t de jan v ie r ou
février 1829.
RAPPORT
LA NAVIGATION DE L’ASTROLARE,
COMMANOl'.F.
PA R M. D UM O N T D’U R V IL L E ,
CAl’IT'A INE DE VAISSEAU;
£u it I’Jttahanic royoU ht« Sciences, him« lo «concc
hu 17 oout 182 9 ,
1‘AR M. LE CHEVALIER DE ROSSEL.
Malgré le p eu de succès des rech e rch e s faites avec zèle
et persévérance p o u r re tro u v e r les traces de l ’expédition
de l ’in fo rtu n é La P é ro u s e , ses compatriotes n ’avaient
jamais p e rd u de vue cet illustre n a v ig a teu r; ils avaient au
c o n tra ire toujours conservé l’espoir de re tro u v e r q u e lques
uns de ses compagnons de v o y a g e , ou au moins de
recueillir quelques indices de n a tu re à fixer les idées su r
le so rt qui leu r avait été réservé. L ’in té rê t g én éra l ne
s’était jamais ra le n ti à cet é g a rd ; les b ru its les plus vagues
en apparence é ta ien t saisis avec emp re ssem en t; ils ven
aient ran im e r l’espoir que l ’on avait conservé de re tro u v
e r, de sauver p e u t-ê tre quelques-uns de nos malheureux