132 VOYAGE
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Novembre.
(les travaux (jui leur sont confiés et des moyens de les
remplir avec honneur. Sentimens admirables qui les
ont animés durant toute la durée de la campagne !....
Aujourd'hui, au moment où je suis descendu à
terre, j'ai entrevu quelques instans cinq femmes de
la Tasmanie, qui vivent ici avec les pêcheurs de
pboques ; c’en a été assez pour me prouver leur parfaite
ressemblance avec celles que j’avais déjà observées
parmi les aventuriers du port du Roi-Georges.
Près de notre observatoire se trouve un jiuits
creusé dans le sable , le seul qui puisse fournir
de l’eau potable en cas de nécessité, bien qu’elle ne
soit pas d’une bonne qualité, ni abondante. Le plus
grand défaut de ce port est de manquer de bonne
eau, ou du moins de n’en pas offrir à la proximité du
mouillage.
Au point du jour, accompagné de MM. Lottin,
Quoy et Gaimard, je suis retourné à la pointe des
Philédons; nous y avons passé la journée entière,
occupés à divers genres d’observations. M. Lottin a
travaillé au plan de la baie, et s’est avancé dans le
nord pour chercher la rivière de Bass; mais il n’a
rencontré que deux ravines à sec, qui ne peuvent
répondre à la description qui en a été faite ; ce qui
me fait penser que cette rivière est plus loin encore au
nord.
A notre arrivée près de la passe de l’Est, nous avons
aperçu sur la rive opposée M3I. Guilbert et Dudemaine,
et j’ai envoyé le canot pour les amener avec
nous. Ces deux officiers avaient complètement rem-
DE L ’ASTROE-ABE.
pli le but de leur course ; les vases et les mangliers
leur avaient souvent opposé des obstacles et causé
des l etards dans leur marche ; ils n’avaient rencontré
d’eau douce que dans une espèce d’étang vis-à-vis la
pointe des Philédons. Du reste, ils avaient vu quantité
de phasianelles à la plage, el de beaux cacatois à queue
rouge.
La baleinière est partie dès quatre heures du
matin, avec 31M. Lottin et Faraguet, pour aller
sonder, el lever le plan de la partie de la baie
comprise entre l’île Phillip et celle des Français;
MM. Guilbert et Dudemaine ont exécuté le même
travail vers la passe de fEst. Les uns et les autres sont
revenus dans la soirée.
De onze heures à trois heures, MM. Gressien et
Sainson ont profité de la marée haute pour explorer
complètement le bras de mer que nous avons nommé
crique des Mangliers ; ils Font trouvé de près de trois
milles de profondeur, et terminé de tous côtés par
des plages vaseuses que la mer laisse à découvert au
jusant.
Les pêcheurs de phoques ont apporté aujourd’bui
quelques petites raves de leur jardin ; on a su par
eux qu’un navire de Port-Jackson devait arriver incessamment
en ce port pour y fonder une colonie sur
File Phillip , peu loin de leur établissement actuel.
Il a fait calme, et le thermomètre qui était resté
il 13° les deux ou trois premiers jours de notre arrivée,
est monté jusqu’à 24°. Il en est résulté une chaleur
vraiment accablante. Malgré sa latitude plus australe.
1826.
Novembre.
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