K I
même elle ne serait pas dépouillée de son intluence,
de disposer le ministère anglais à agir en opposition
avec nn droit si généralement reconnu.
» Le peuple de la Nouvelle-Galles du Sud n’a qu’une
chose à craindre, et c’est sa propre indolence. S’il n’avertit
point le parlement anglais qu’il compte être
rétabli dans ses privilèges, s’il ne lui déclare point
qu’il veut prendre sur lui-même le poids, si toutefois
c’en est nn, de s’administrer et d’être jugé par ses
pairs ; doit-il s’attendre à ce qu’on le contraigne à reprendre
ses droits, à ce que les autorités législatives
d’Angleterre aillent le chercher dans son obscurité, et
lui demander ce qu’il désire?
» L’acte du parlement pour la Nouvelle-Galles du
Sud sera remis en vigueur pour cinq années de plus,
à moins que le peuple ne se mette en avant, et ne représente
l’injustice d’un tel procédé. L’assemblée publique
dont on parle beaucoup, et pour la convocation
de laquelle on doit s’adresser au shérif, peut seule
prévenir l’événement que nous déplorerons, s’il a lieu,
c’est-à-dire la prorogation de la loi actuelle. »
Au sujet des droits que le gouvernement venait
d’imposer sur les terres à concéder à l’avenir et sur
certains rappels qui devaient avoir lieu sur d’anciennes
concessions gratuites, on trouve dans le même journal
un article plein de sens, quoiqu’écrit dans un style
naïf et conforme au langage de son signataire John
Bull. [Australian, w° 152, 13 décembre 1826.)
■H vM
« J’ai été très-clioqué des menaces qui courent
de reprendre la terre de quelques pauvres labourem-s,
d’examiner scrupuleusement les bornes de leurs fermes,
de tracasser, houspiller, inquiéter, et finalement
ruiner ceux mêmes qui ont converti ces solitudes en
une terre où coulent des flots de miel et de lait.
» Si dès le principe on eût suivi le système de tracasserie
qui semble aujourd’hui à l’ordre du jour, la
N ouvelle-Galles du Sud serait-el le une grande et im portante
colonie comme elle l’est? Les ministres de Downing
Street pourraient-ils anjourd’bui récompenser
leurs amis et leurs cliens par de larges salaires ou de
grasses sinécures à Sydney, en donnant cinq mille
pounds par an à l’nn, trois mille à un autre, deux
mille au vénérable M. ***, et douze cents ou buit
cents à une demi-douzaine d’autres? » Le Qaarterhj
Review, dans un de ses derniers numéros, s’écriait ;
« Il est impossible de s’aveugler sur la grande et progressive
importance de la Nouvelle-Galles du Sud. Il
y a quarante ans à peine que ce pays n’avait pas encore
vu la figure d’un Européen, et déjà sa principale cité
l’emporte sur les villes les plus propres et les plus
étendues de plusieurs de nos comtés en Angleterre.
Elle marche de pair avec Yarmouth, Hull, Leitb,
Aberdeen, Belfast; elle rivalisera bientôt avec les
grands ports de Liverpool, Bristol, Portsmonlh et
Devonport. Les causes en sont évidentes; un beau
climat, des institutions libérales, exemption de toutes
charges, ce qu’un homme gagne est à lui ; point de collecteurs
d’impôts pour fouiller dans nos poches ; point
I ' g
hT