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et, dans la saison, y ajoutent les oeufs de ces insectes.
Très-sales dans leur nourriture, ils dévorent tout ce
(jui leur tombe entre les mains, même les vers, les
cbenilles et la vermine.
MARIAGE.
On a dit qu’il y avait une délicatesse sensible cbez
les femmes. N’est-il pas choquant de penser que, pour
elles, le prélude de l’amour soit la violence, et même
une violence de la nature la plus brutale? Ces malheureuses
victimes d’une passion honteuse et barbare
sont, à ce que l’on pense, toujours choisies par les
hommes dans une tribu étrangère et même ennemie de
la leur. Ainsi le secret est nécessaire, et la pauvre infortunée
est ravie en l’absence de ses protecteurs. Le
barbare alors l’étourdit à coups de casse-tête sur la
tête, les épaules, la gorge et toutes les parties du
corps, et chacun d’eux fait jaillir un ruisseau de sang ;
la saisissant ensuite par un bras, il l’entraîne au travers
des bois, des pierres et des troncs d’arbres, avec
toute la violence et la vitesse dont il est susceptible.
L’amant, ou plutôt le ravisseur, ne fait aucune attention
aux rochers, ni aux morceaux de bois qui peuvent
se trouver sur sa route, et ne songe qu’à tramer
sa proie au milieu des siens. Là il assouvit sa passion ;
et la fille ainsi violée devient la femme de son ravisseur
, et est admise à ce titre dans sa tribu.
La tribu de la fille à son tour se venge de celte insulte
par le système ordinaire des représailles, quand
elle en trouve l’occasion. Pour la femme, elle se soumet
à son sort, et quitte rarement son mari et sa nouvelle
tribu pour une autre. La coutume de ces rapts
est si universelle chez eux, que les enfans même s’en
font un amusement, une sorte d’exercice.
Les femmes sont maintenues par les hommes dans
le plus grand assujettissement. Si une tribu en voyage
rencontre des Européens, les femmes ont l’ordre de
se tenir à une certaine distance, et n’en peuvent bouger
sans permission. La plus légère offense de leur
part envers le mari, est punie d’un coup de casse-tête
(jui ne manque jamais de leur faire jaillir le sang et leur
fracture souvent le crâne. Cependant un traitement
si barbare semble plutôt fortifier rattachement de la
femme que le diminuer, et ces blessures même sont
montrées par elles comme des marques d’honneur.
Dans un très-petit nombre de cas, les femmes rendent
ces outrages; après leur disjmte, les époux vivent
en aussi bonne intelligence (ju’auparavanl.
Les bommes ne se bornent point à une seule femme,
mais les femmes se vengent en rendant la pareille an
mari et souvent en le tuant.
Benilong, avant son voyage en Angleterre, avait
deux femmes qui vivaient l’une et l’autre avec .lui el.
le suivaient partout. L’une, nommée Barang-Arou,
était attachée à lui dès le temps on il fut amené captif à
rétablissement ; avant même qu’elle mourût, il avait
enlevé à la tribu de Botany-Bay, Goroii-Barrou-Boulla,
de la manière cruelle que nous avons décrite. Celle-ci
continua de rester avec lui jusqu’à son départ pour